Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 27.06.2015 - thierry-allard - 2 min  - vu 224 fois

VILLENEUVE Pour remplacer les pesticides dans les parcs publics, la ville teste les larves

Jean-Louis Ramier montre les larves à l'adjoint Michel Ullmann (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« Ici, 0 pesticide » : le message écrit sur un bidon peint à l’entrée du jardin Pompidou, à Villeneuve, est on ne peut plus clair.

Sauf que supprimer les pesticides ne supprime pas tous les problèmes : ainsi, le jardin Pompidou est touché par des pucerons, qui parasitent les lauriers.

Des larves voraces à la place des pesticides

« D’habitude on applique du savon noir avec de l’alcool à brûler, mais le puceron jaune est plus résistant, explique Benjamin Coullomb, responsable des espaces verts de la ville. On n’arrive plus à les réguler. » Alors la ville a décidé de mettre en test une nouvelle solution 100 % naturelle.

« Nous sommes spécialisés dans l’élevage d’insectes auxiliaires utiles, présente Jean-Louis Ramier, responsable de la moitié sud de la France de l’entreprise hollandaise Koppert. Nous proposons à nos clients de les réintroduire pour lutter contre les nuisibles. » Pour lutter contre les pucerons jaunes au jardin Pompidou, l’entreprise a donc procédé hier à un épandage de larves de chrysope. « Ce sont des insectes dont la larve est capable de manger une grande quantité de pucerons, développe Jean-Louis Ramier. Il y en a déjà ici, nous renforçons la population. »

Les pucerons parasitent les lauriers du parc Pompidou (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

En test pour 2 ans

Des larves de coccinelles ont également été lâchées, toujours dans l’objectif de lutter contre les pucerons, sans toutefois les éradiquer totalement : « on cherche à limiter la population, aujourd’hui il y a une surpopulation qui vient perturber les plantes », nuance Benjamin Coullomb.

Quant au risque qu’un insecte en remplace un autre et devienne un problème, Jean-Louis Ramier rassure : « on lâche massivement des insectes auxiliaires, mais une fois qu’ils auront consommé un maximum de pucerons, il n’y aura plus assez de nourriture et la population va s’équilibrer. »

Une solution naturelle déjà utilisée dans des villes comme Salon ou Aix, que Villeneuve va tester durant deux ans dans le parc Pompidou et les écoles de la commune. Car bientôt, il ne sera plus question de pesticides, interdits dans les espaces verts par la loi Labbé en 2020 : « avec cette solution, on prend de l’avance, on a 5 ans », a résumé l’adjoint chargé notamment des espaces verts Michel Ullmann.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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