AU PALAIS Le président : « On a l’impression que c’est l’affaire du siècle ! »
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Le tribunal correctionnel de Nîmes doit juger une bagarre qui a éclaté à Beaucaire le 15 octobre 2014. L’accusé, Anthony, la vingtaine, a mis une correction à son beau-père à la suite d’une sombre histoire familiale mêlant les filles de la victime et son ex-femme.
Le jour des faits, Anthony est en voiture avec sa compagne Virginie, qui n’est autre que la fille de la victime Amorim, que tout le monde à Beaucaire surnomme : « Johnny » ! Allez savoir pourquoi… Sur la route, Virginie croise son père, lui aussi au volant, et désire lui parler. Elle attend qu’il se stationne et l’aborde. Seulement l’explication tourne mal. Anthony intervient et flanque une rouste à beau-papa.
Heureusement, pour éclaircir l’histoire, la justice fait appel à un témoin : Michel, un brave retraité amateur de boules. Ce jour-là, il s’adonnait à la pétanque, son passe-temps favori. Et devant le tribunal, il va rejouer la scène, tournant le dos au président pour mieux expliquer la situation :
- Bon, Monsieur le président, vous voyez on est à Beaucaire. Là, il y a des platanes et un parking. Là-bas, c’est la route, mime-t-il. Johnny s’est garé correctement. Mais l’autre voiture était en sens interdit. Moi, à ce moment-là, j’étais aux boules. Vous savez comment c’est : on mange, on reste au bar pendant des heures, mais attention, je ne bois plus depuis quinze ans !, précise le témoin avant de continuer : Et là, j’ai vu que c’était une vraie bagarre. Mais je n’ai pas vu de dame, je serai un menteur si je vous disais ça.
- Et l’agresseur est sorti de quel côté de la voiture ?, interroge le président Galland.
- Du côté conducteur, je crois. Mais je ne suis pas affirmatif. J’étais à 80 mètres des faits.
Le « précieux » témoignage de Michel est suivi par celui de Jérémy, 35 ans. Lui aussi jouait à la pétanque ce jour-là. La patronne d’une brasserie proche du lieu des faits vient aussi donner sa version. Le président est étonné par la ribambelle de témoins pour une affaire assez simple dans la mesure où l’accusé a reconnu les faits.
- On a vraiment l’impression que c’est l’affaire du siècle : quatre témoins pour des faits reconnus !, souffle le magistrat.
Le président avait vu juste : « L’affaire du siècle » n’en est pas une. Anthony repart avec une peine de 3 mois de prison avec sursis et 200 euros d’amende.
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