Publié il y a 7 h - Mise à jour le 30.06.2025 - AS - 2 min  - vu 961 fois

NÎMES Fusillade à Valdegour : Amal Couvreur répond à Franck Proust

Amal Couvreur dans les nouveaux locaux de la Pléiade au Mas de Mingue
Photo archive Coralie Mollaret

"Notre responsabilité politique est de protéger, de réparer, de reconstruire. Pas de jeter de l’huile sur le feu."

Une fusillade dans le quartier Valdegour à Nîmes vendredi soir a fait plusieurs victimes dont un blessé grave. En colère, Franck Proust, premier adjoint au maire de Nîmes, président de Nîmes métropole, s'est exprimé dimanche matin. Amal Couvreur, vice-présidente au Département du Gard lui répond.

"Vendredi dernier, une fusillade a frappé le quartier de Valdegour à Nîmes. Une fois de plus, la violence s’est exprimée en pleine rue, et ce sont des vies, des familles, un quartier tout entier qui en subissent les conséquences.

Mobilisée ce weekend et toute cette journée à l'Espace Diderot pour tenter, humblement et au mieux, d'apaiser les tensions sur le quartier, je veux d’abord avoir une pensée pour les habitant·es, pour celles et ceux qui vivent au quotidien dans la peur, l’incertitude, et trop souvent, dans l’indifférence générale.

Si je salue la mobilisation des forces de l’ordre, du sous-Préfet (qui a permis la mise en place d'une cellule psychologique dès dimanche), des services de secours, des associations de terrain qui répondent présents pour tenter d'accompagner et de ramener le calme, je déplore profondément les postures médiatiques qui ont fleuri notamment ce weekend, surfant sur l’émotion, mais ne servant qu'à diviser un peu plus encore.

En se souvenant qu'à l'heure actuelle, des vies sont encore en jeu, je déplore, au travers de ces événements et de leur récupération, l'entretien de ce climat permanent de peur, qui trouve racine dans la banalisation des armes et ne fait que renforcer en définitive le sentiment d’abandon que ressentent trop souvent les habitant·es et les partenaires associatifs, à bout de souffle.

Sans attendre grand chose d'effets d’annonce opportunistes, il faut tenir bon et porter de manière collective les luttes contre les causes directes : pauvreté, relégation urbaine, destruction du lien social, manque de moyens pour l’éducation, la prévention et le tissu associatif.

Notre responsabilité politique est de protéger, de réparer, de reconstruire. Pas de jeter de l’huile sur le feu."

AS

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