ÉDITORIAL Canicule : jusqu'à la fermeture des écoles ?

Adapter l'organisation et l’utilisation des lieux n'est pas si évident. Toutes les écoles ne bénéficient pas des mêmes avantages.
Les 40 °C encore atteints localement sur le pourtour méditerranéen ce dimanche. Dans la nuit de samedi à dimanche, les températures ont été de nouveau très élevées avec des températures minimales inédites pour un mois de juin dans plusieurs stations, notamment 26,1 °C à Pujaut. Aujourd'hui, rebelote, les maximales devraient atteindre souvent les 38 à 40 °C dans le Gard et Arles. La légère baisse pourrait arriver en milieu de semaine. Ce dôme de chaleur a des conséquences importantes dans la vie quotidienne. Et ce que l'on pouvait redouter arrive : certains établissements scolaires vont fermer les après-midi. La faute à une absence de climatisation dans l'ensemble des écoles. Ce sera le cas à Saint-Hilaire-de-Brethmas, près d'Alès, à Sauve, Milhaud, Bernis, Pont-Saint-Esprit ou encore Saint-Julien-de-Peyrolas. Les maires des communes ont pris les devants sur le ministère de l'Éducation. Ou des mesures à venir de la part du préfet du Gard en cas de passage en vigilance rouge par Météo France. Pour les parents qui ne peuvent pas garder leurs enfants, un accueil sera bien sûr organisé dans des locaux climatisés, sorte de refuge apocalyptique. Car c'est bien cela le problème. Adapter l'organisation et l’utilisation des lieux n'est pas si évident. Toutes les écoles ne bénéficient pas des mêmes avantages. À Marguerittes par exemple, l'été dernier, le maire Rémi Nicolas a profité de la saison estivale pour proposer des alternatives à la chaleur. Avec une politique de grands travaux de végétalisation des écoles. En profitant de l'effet d’évapotranspiration pour mieux rafraîchir l’air l'été. Sortir du tout béton par une nature plus verdoyante, une bonne idée. La question de l'isolement est aussi un enjeu pour tous. Avec des toitures réfléchissantes (ou peintes de couleur claire), l'installation de volets extérieurs aux fenêtres, quelques degrés peuvent être gagnés. Cependant, toutes ces solutions ont un coût. Et les finances des collectivités locales et du ministère de l'Éducation ne sont pas extensibles. La question aujourd'hui est pourtant capitale : est-ce que quelques jours de fortes chaleurs sont supportables pour les écoliers ou la situation est déjà intenable pour s'éviter la dépense ?