Patrice, 53 ans, est jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour un délit de fuite après un accident dans les rues de la ville. Les versions sur l’accident sont différentes selon que l’on se place du côté des témoins ou de l’accusé. Pour les premiers, un véhicule rouge aurait été vu empruntant une voie en sens interdit. Là, la voiture de Patrice, qui conduisait avec la musique à fond, percute trois véhicules en stationnement.

A la barre, Patrice nie la grande majorité des faits :

-          Je peux vous certifier que je n’étais pas en sens interdit. Je n’étais pas alcoolisé non plus. J’ai peut-être éraflé une voiture qui était mal garée. Mais j’ai regardé et il n’y avait rien, assure ce retraité qui se prend tout à coup pour un expert en automobile.

Il ajoute :

-          Et puis je suis un bon conducteur : je suis assuré depuis 1975. J’ai même un bonus !

-          C’est sûr que si vous prenez la fuite à chaque fois, vous allez garder votre bonus ad vitam aeternam, ironise le président Galland.

Quand le président lui demande enfin pourquoi des personnes qui ne le connaissent pas s’acharneraient sur lui, Patrice trouve tout de même une explication :

-          C’est peut-être une vengeance…, lance-t-il mystérieusement avant de dénoncer : je dois aussi vous signaler que le véhicule que j’ai éraflé était déjà pas mal endommagé.

-          Vous ne culpabilisez pas beaucoup, constate le président qui le condamne à trois mois de suspension de permis.