PONT-ST-ESPRIT En images : l’inventeur de l’art vidéo Nam June Paik vu par ses disciples
Comme chaque année depuis quatre ans, le prieuré Saint-Pierre de Pont-Saint-Esprit accueille une exposition de l’agglo du Gard Rhodanien sur l’art numérique.
Et cette année, c’est tout simplement l’inventeur de l’art vidéo, et donc par ricochet de l’art numérique, le Coréen Nam June Paik qui est mis à l’honneur.
Décédé il y a dix ans, l’artiste est néanmoins présent dans chaque recoin du prieuré à travers les neuf installations signées de dix artistes, « fervents disciples de Nam June Paik », explique Jean-Paul Fargier, co-commissaire de l’expo (avec Daniel Michel) qui sait de quoi il parle, puisqu’il fait partie desdits disciples qui ont pour certains bien connu l’artiste coréen.
Outre Jean-Paul Fargier, l’exposition rassemble des œuvres et installations de grands noms de la discipline, comme John Sanborn, Yun Aiyoung, Michel Jaffrenou ou encore Roland Baladi.
L’exposition offre un large spectre de ce qu’est l’art vidéo, à la fois décalé, surprenant et sans concession, parfois déshumanisé mais tout de même poétique malgré la profusion de tubes cathodiques et de rétroprojecteurs dans ce lieu patrimonial. Un décalage revendiqué par les organisateurs : « il est important que la culture vive dans ce lieu multiséculaire », affirme ainsi la vice-présidente de l’agglo Claire Lapeyronie.
Un genre d’art qui ouvre de nouvelles perspectives, avec de l’interactivité, comme dans cette œuvre signée Catherine Ikam et Louis Fieri, installation en 3D où le spectateur peut naviguer entre des images, des vidéos et des sons comme une plongée dans l’esprit et les souvenirs de Nam June Paik.
Poésie toujours, avec l’installation Totemtronic signée du jeune Joris Guibert, composée de 80 postes de télé de toutes tailles dont les écrans s’animent de formes et de couleurs abstraites au fil des manipulations sonores de l’artiste.
Et il n’y a pas que les écrans : Yun Aiyoung propose ainsi un Jardin Lumineux composé d’une guirlande lumineuse bleue qui illumine l’exposition, bien aidée par les trois fenêtres rouvertes suite aux travaux de réfection du prieuré, comme l’a rappelé le maire Roger Castillon.
Et outre le prieuré, l’exposition investit également le musée d’Art Sacré voisin avec deux œuvres : une signée de Bill Viola, et une autre du maître himself Nam June Paik. « Nous sommes très heureux de faire entrer l’art vidéo dans le musée d’Art sacré où il trouve tout à fait sa place », explique la conservatrice départementale Béatrice Roche. Il faut dire que l’œuvre de Nam June Paik exposée dans les murs du musée représente Bouddha, et est donc de l’art sacré. CQFD.
Un art particulier, pas forcément facilement accessible aux non-initiés à qui on ne saurait trop conseiller de lire les cartels des œuvres pour en comprendre la démarche. Néanmoins, l’exposition mérite le détour, ne serait-ce que pour découvrir cet art finalement récent et bouillonnant de créativité.
« Atout Paik », jusqu’au 7 octobre au Prieuré Saint-Pierre de Pont-Saint-Esprit. Entrée libre et gratuite.
Thierry ALLARD
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