ALÈS Commerce : ceux qui bossent et ceux qui bullent
Dans le commerce, il y a deux écoles à Alès : ceux qui veulent vendre et font tout pour, et il y a les autres...
Comme tous les jeudis après-midi, cette commerçante alésienne, appelons-là Chantal*, est assise à la terrasse de la brûlerie, au coeur d'Alès. D'ici, elle distingue clairement l'entrée de son magasin, quelques mètres plus haut. Il est 15h10, un client pousse la porte de sa boutique. En deux temps trois mouvements, Chantal écrase sa cigarette, vide son verre et rentre dans son commerce.
Le dimanche suivant, Sylvain, qui vit à Alès depuis peu, est pris d'une envie de fruits de mer. Ce nîmois de naissance se rend naïvement aux halles d'Alès. La porte automatique ne s'ouvre pas. A travers la vitre, il distingue les étals vides. Les halles sont fermées, comme tous les dimanches. Optimiste, il se dirige vers le poissonnier, à deux pas. Mauvaise surprise : il n'est que 9h, le poissonnier ouvre à 10h.
Deux jours après, Karine veut s'offrir une nouvelle paire de chaussures. Elle se rend directement dans un magasin très connu de la rue d'Avéjan. Malheureusement pour elle, il est 11h50. "Vous voulez essayer une paire mademoiselle ? Car nous allons fermer, il est bientôt midi", lui annonce le responsable des lieux. Révoltée, découragée, Karine rebrousse chemin. Elle ne remettra plus jamais les pieds dans ce commerce.
Ces trois exemples ne sont, hélas, pas les seuls. Nous n'évoquerons pas ceux qui affichent leurs nouveaux horaires pendant l'été, s'accordant une pause dejeuner de 3 heures, ceux qui subitement ne travaillent plus le samedi soir pendant la saison estivale, ou encore ce coiffeur qui, parce qu'il a balayé son salon à 16h30, ne prend plus aucun nouveau client alors qu'officiellement il est ouvert jusqu'à 18h30.
Heureusement, il y a les autres, les bosseurs. Ceux qui se battent pour un vrai centre-ville à Alès. Ceux qui croient encore que "le client est roi" et lui donne envie de revenir. Comme cette esthéticienne de la rue de la République qui ne compte pas ses heures, accueille entre midi et deux et ferme ses portes qu'à l'heure d'arrivée de son dernier client. Il y aussi cette vendeuse de chaussures qui n'hésite pas à retarder la fermeture pour un dernier essayage. Et fort heureusement il y a en a beaucoup d'autres. Dommage que quelques "bulleurs" ternissent l'image du centre-ville et nuisent à la bonne volonté du plus grand nombre.
*Le prénom a été modifié
Élodie Boschet
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