Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 19.12.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 384 fois

NÎMES Service civique : la ministre Hélène Geoffroy en reconnaissance

À l'invitation de la députée PS de la 1ère circonscription, Françoise Dumas, la ministre Hélène Geoffroy était en visite ce lundi à Nîmes. Photo : CM.

À Pissevin, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Ville a rencontré plusieurs jeunes nîmois en service civique. 

« Mais que faites-vous à Nîmes ? ». C’est la question, déroutante et sincère, qu’a posée Jamel à la ministre, en visite aujourd’hui dans le quartier de Pissevin. Depuis le siège des Mille Couleurs, Hélène Geoffroy a écouté attentivement le parcours de plusieurs jeunes en service civique. Lancé en 2010, « le dispositif a été étendu* par le président de la République en janvier», répète-t-elle à plusieurs reprises. Cet engagement permet aux 16-25 ans d’effectuer une mission d’intérêt général en étant indemnisés 573 euros par mois. Souriante, Hélène Geoffroy répond à Jamel : « je viens vérifier si le dispositif fonctionne et si l’information circule suffisamment ».

Armée de ses chiffres, Isabelle Knowles, la directrice départementale de la cohésion sociale, dépeint le tableau du service civique dans le Gard : « 1 900 jeunes en ont bénéficié depuis 2010, dont 60% de femmes et 40% d’hommes. D’une durée moyenne de 8 mois, 69% des services civiques s’effectuent dans une association, dans les secteurs de la solidarité pour 28% presqu’à égalité avec l’éducation pour 27%, 15% dans le secteur de la culture et 13% dans le sport ».

Plusieurs jeunes en service civique ont exposé leur parcours ce lundi. Photo : CM

Se sentir « utile »

L’engagement des jeunes se traduit par la satisfaction d’avoir aidé l’autre. On retrouve ce sentiment chez Bacar, 19 ans, qui effectue son service civique à la CAF : « j’aide les personnes pour remplir leur dossier ou obtenir une attestation depuis l’antenne de Pissevin. Cela leur évite de perdre du temps en allant au siège. Le moment où je me suis senti le plus utile, c’est quand j’ai aidé une Espagnole à faire son CV. Quelques temps plus tard, elle est venue me trouver pour me dire qu’elle avait été embauchée dans la police ! ».

Cette solidarité anime également Safa, 19 ans. En service civique au Journal de Valdegour, la jeune femme originaire de Bouillargues « aide des mamans à parler français » et les amène à l’extérieur du quartier, « récemment nous avons visité les arènes de Nîmes ».

Le mélange, c’est ce à quoi tient la ministre qui assure que « la connaissance des uns et des autres fait naître la fraternité ». Le service civique reste toutefois méconnu, les jeunes présents cet après-midi ayant presque tous été sensibilisés par le président de l’association dans laquelle ils étaient bénévoles. Le 29 janvier à Paloma se tiendra une journée pour la découverte du dispositif avec de nouveaux témoignages. 

Service civique, et après ?

Parmi les intervenantes, Leila interroge à son tour Hélène Geoffroy : « pourquoi le service civique ne dure pas plus longtemps ? ». « Le service civique n’a pas vocation à être un emploi », répond la Secrétaire d’État, « certains jeunes se cherchent, d’autres souhaitent se sentir utile. Le service civique est le passage entre l’école et le monde professionnel ». Reste qu’en période de crise économique, l’intégration du monde professionnel est complexe pour ces jeunes. « Il existe alors d’autres dispositifs, comme les contrats d’avenir », conclut la ministre.

Coralie Mollaret

* Le budget du service civique devrait passer de 300 millions d’euros à un peu plus de 1 milliard en 2018.

Coralie Mollaret

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