LÉGISLATIVES Inéligible, le candidat Rivenq (LR) veut faire sa loi...
Le Républicain Christophe Rivenq se croit-il au-dessus des lois ? Inéligible selon le code électoral, l'Alésien est persuadé que la justice lui donnera raison.
« Cette loi est inacceptable ! », ose l'Alésien Christophe Rivenq. Samedi, le conseil national Les Républicains a entériné la liste des candidats aux Législatives gardoises. Et c'est lui qui a été désigné sur la 4ème circonscription, l'une des plus vastes du Gard, capable de basculer à droite en cas de victoire de François Fillon à la Présidentielle.
Bras droit de Max Roustan, le directeur de cabinet, directeur général des services (DGS) de la commune mais aussi de l'Agglo et enfin, conseiller régional, rallongerait bien son CV. De plus, après « 30 ans d'engagement politique, je pense avoir des choses à dire », revendique ce travailleur acharné.
Christophe Rivenq : « les tribunaux me donneront raison »
Seulement en France, compétences ou pas, il y a des lois. D'après la loi LO132* (à valeur constitutionnelle), Christophe Rivenq est tout bonnement « inéligible » ! Le code électoral est clair : « en France dans toute circonscription comprise ou partie dans le ressort dans lequel ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins d'un an à la date du scrutin (…) Les directeurs généraux et membres de cabinet (…) sont inéligibles ». Aïe… Selon le législateur, ses fonctions de directeur de cabinet et DGS lui donnent « un avantage indu, de nature à introduire une inégalité objective entre les candidats ».
Mais Christophe Rivenq a de la ressource... Après avoir contacté ses « avocats », il est sûr de lui : « il n'y aucune incompatibilité entre mes fonctions et ma candidature aux Législatives ! Cette loi est injuste. S'il y a un recours, je suis persuadé que les tribunaux me donneront raison. Ça fera jurisprudence ».
Un choix annoncé « dans quelques semaines »
Christophe Rivenq croit-il vraiment pouvoir défier une loi à valeur constitutionnelle ? « Je ferai un choix dans quelques semaines », annonce-t-il. Première option : tenter le tout pour le tout, en espérant ne pas finir comme son ex-tête de liste aux Régionales, Dominique Reynié, éjecté de l'Occitanie par le Conseil d'État…
Seconde possibilité : « présenter un autre candidat ou une autre candidate qui, je vous l'assure déjà, ne sera pas ma femme… Nous ne sommes pas les Balkany ! », poursuit-il. Seulement là-aussi, dans son propre camp, quelques Républicains grincent des dents : « Il en revient au national de désigner les candidats, pas à Alès !». Reste à savoir ce qui sera plus facile : désobéir au parti ou à la législation française… À moins que, d'ici là, l'Assemblée nationale vote un amendement Rivenq.
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