Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 04.05.2024 - Louis Valat - 3 min  - vu 425 fois

SAINT-HIPPOLYTE-DE-CATON Le maire inaugure avec fierté "le projet majeur" de son mandat

Balle au pied et impatient de tester son infrastructure, le maire de la commune, Philippe Fromental, et Christophe Rivenq se sont mesurés dans un match improvisé à cinq contre cinq.

- Photo Louis Valat

Comme de nombreuses communes en cette année olympique Saint-Hippolyte-de-Caton inaugure son city-stade. Il est ici symbole d'une revitalisation sportive, possible grâce à une forte mobilisation de partenariats financiers multiples, vivement souhaités par le maire.

Ces derniers mois, les festivités d'inauguration des city-stades se succèdent dans de multiples communes du Gard et du bassin alésien : Alès, Salindres, Saint-Privat-des-Vieux et encore d'autres. Une tendance stimulée non seulement par l'année olympique, à domicile, en cours, mais également par une politique de l'Agglomération résolument tournée vers la promotion de la pratique sportive. Pour le maire de Saint-Hippolyte-de-Caton, Philippe Fromental, l'inauguration de ce city-stade revêt néanmoins une signification particulière. Le plateau multisports s'agit du "projet phare" de son mandat, une histoire qui puise ses racines dans les années 1970.

Le sport et Saint-Hippolyte-de-Caton, une grande histoire

Lors de sa prise de parole ce samedi 4 mai dans les alentours de 11h40, l'édile a commencé par rappeler, avec humour et émotion, l'histoire de la pratique sportive sur son village qui approche symboliquement la barre des 300 habitants en 2024 - d'apèrs le dernier recensement : "Dans les années 1970, les enfants du village jouaient au ballon sur la place de la mairie, avec un abri-bus en guise de buts pour marquer, raconte-t-il. Certains ici s'en rappellent encore, ces matchs improvisés entre amis faisaient du bruit dans toute la commune, sans compter les vitres qu'il a fallu remplacer." Les multiples réactions et les rires entendus à cet instant précis laissent même penser que certains habitants ont des souvenirs précis de ces vitres manifestement brisées. 

Cela explique alors la genèse de la création, sur une idée de la municipalité de l'époque, d'un nouveau terrain de football à la fin du vingtième siècle, avec pour objectif de "favoriser la quiétude au sein du village". Bien qu'ambitieux, ce projet n'aura finalement pas l'effet escompté. Au fil des années, le stade semble avoir été négligé, utilisé de manière sporadique et peu entretenu. Animé par sa passion pour le sport et par son envie de voir son village se dynamiser, le maire, élu en 2020, s'est engagé dès le début de son mandat à redonner vie à ce lieu. Avec ses vingt-huit enfants scolarisés au sein du Regroupement pédagogique intercommunal, la municipalité, après de longues réflexions, s'est posé la question suivante : "Pourquoi ne pas redonner vie à ce stade moribond ?"

Le maire de Saint-Hippolyte-de-Caton, Philippe Fromental, inaugure le city-stade sous les regards attentifs de Christophe Rivenq et d'Emile Soumbo. • Photo Louis Valat

Un city-stade sur le village pour un coût total de 94 402 euros

L'année olympique s'est avérée être le moment opportun pour concrétiser cette idée qui avait pris forme et hantait l'esprit des élus du village de Saint-Hippolyte-de-Caton. Cette initiative s'avérait d'autant plus attrayante qu'elle offrirait un soutien considérable à une commune comme la leur. Dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024, l'Agence nationale du sport (ANS) avait lancé - et poursuit d'ailleurs - une initiative visant à multiplier les infrastructures sportives afin de promouvoir la pratique sportive en France. Et pour les élus locaux, il était impératif de "saisir cette opportunité".

Pendant les discours d'inauguration, ce jeune féru de foot a souhaité inscrire le premier but sur le nouveau city-stade. • Photo Louis Valat

Le jugement de la municipalité s'est révélé être le plus juste. Pour cause, les subventions allouées par l'Agence nationale du sport pour ce projet de city-stade ont constitué une contribution considérable, s'élevant à 29 500 euros, soit 30% du financement total du projet. Le projet a également bénéficié du soutien financier du Conseil départemental du Gard, qui a contribué à hauteur de 23 600 euros. L'État, avec le soutien du sous-préfet Emile Soumbo, a apporté une aide financière de 16 990 euros. L'Agglomération d'Alès, avec l'appui de Christophe Rivenq, son président, a également participé au financement du projet en contribuant à hauteur de 7 057 euros. La municipalité a investi 17 193 euros, représentant seulement 18,22 % du coût total de l'infrastructure. Un joli tour de force effectué par la municipalité.

Balle au pied et impatient de tester son infrastructure, le maire de la commune, Philippe Fromental, et Christophe Rivenq se sont mesurés dans un match improvisé à cinq contre cinq. • Photo Louis Valat

Selon Christophe Rivenq, président de l'Agglomération d'Alès et présent lors de l'inauguration ce matin, la surface goudronnée de 40 mètres sur 20 va bien au-delà de simplement permettre la pratique du football ou du basket.

"Bravo monsieur le maire d'être allé au bout de ce projet, félicite Christophe Rivenq, avant d'ajouter : Un projet comme celui-ci est en réalité si important pour une collectivité, pour une mairie. Nous avons toutes et tous besoin de lieux de rencontre, d’échanges, de lieux intergénérationnels où l’on peut s’exprimer, s’amuser et faire du sport ! Ici, je crois que vous avez réussi l'exploit de tout rassembler."

Outre le terrain multisport, une aire de jeux pour enfants a été aménagée, accompagnée d'une table de ping-pong et d'un terrain de pétanque. Ces installations viennent compléter le fameux terrain de football, qui reste quant à lui toujours en attente de développement. En attendant, le lieu a redonné vie et pour le maire, "c'est à la hauteur de nos espérances".

Louis Valat

Alès-Cévennes

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