Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 27.05.2017 - anthony-maurin - 3 min  - vu 592 fois

NÎMES Exposition d'émotions à la galerie Chouleur

C'est bientôt la Feria et autant en connaître les bonnes adresses culturelles. La galerie Chouleur ne fait pas défaut à la tradition et accueille une belle exposition réunissant sculpture, photographie et peinture.

La Feria va être longue... Pour éviter les rayons agressifs du soleil épuisant, il faut trouver des querencias, des coins au calme où la vie est plus belles qu'ailleurs. A l'Espace Chouleur, une galerie éphémère se met en place. Evidemment teintée de couleurs hispaniques, cette réunion de beaux arts ne laissera personne indifférent. Le visiteur y trouvera des émotions, des sentiments, de la convivialité et un amour franc de l'autre. Sans oublier quelques pépites artistiques!

Entre les 31 mai et 5 juin, Julie Bérard (photographies), Béatrice Fernando (sculptures), Andrés Mérida (peintures), Laurent Bonne (photographies) et Román (peintures), s'exposent pour le plus grand bonheur des visiteur qui feront le court déplacement entre 11h et 22h.

Román.

Román, les lignes de la vie. Quand il se présente, Román dit que si la tauromachie est son thème de prédilection, il préfère peindre les toreros plutôt que le côté animal qui se trouve suggéré dans ses toiles. Alors, le toro s'immisce dans les silhouettes étirées de diestros, l'épaule enveloppée dans des capes de paseo plus arquées qu'une corne, dans la courbure de l'esquive, dans le vent fauve qui passe au creux d'un capote fuchsia. A la sobriété des lignes, la couleur réplique en marrons marouflés, en bronzes patinés en ors vieillis, en terre, en sable, en ocre et joue avec la matière, entre ombre et lumière, comme pour souligner la détermination et la fragilité, la provocation virile et la peur vrillée au ventre des hommes en traje de luces. Román monte les fondations d'une verticalité taurine des plus ingénieuses. Mais il sait aussi jouer avec les rondeurs et faire perdre la boule! Une sincérité rare dans le geste, une humilité rare dans la vie.

Julie Bérard.

Julie Bérard, les contrastes de la passion. Pour Julie Bérard, les choses sont claires. Elle n'est pas une professionnelle mais elle sait vivre sa passion de la meilleure des manières. "Depuis ma plus tendre enfance je suis contaminée par le virus du toreo. La tauromachie rythme en partie ma vie et le campo est ma source d énergie. J'immortalise des instants taurins et des scènes de vie. Je ne suis pas photo-reportrice mais plutôt photosensible. J'essaie, à travers chacun de mes clichés, de susciter les émotions et l'imagination de ceux qui les regardent...". Bien dit, bien fait! A ne pas rater si vous voulez ressentir les émotions de la véritable aficion. Julie Bérard s'immisce dans les profondeurs du toreo, loin des grandes arènes bondées, proche des vérités du campo et de l'entraînement. Le revers d'une médaille qui se gagne au mérite.

Laurent Bonne.

Laurent Bonne, le partage des douceurs de l'être. Photographe amateur de flamenco, de concerts et de spectacles de rue, le bougre a vite fait de découvrir le monde des fanfares. Il a aimé leur énergie, leurs mises en scène, leurs décalages et leurs paradoxes. "Je les ai donc suivi aux quatre coins de l'hexagone, à l'occasion de festivals, de ferias, de soirées à thème ou de battles. Au-delà des musiciens espiègles et communicatifs, j'ai découvert des gens attachants, accueillants, simples, fous, et beaux. Ma démarche photographique, à la base introspective et intimiste, a consisté là, à me servir de leurs jeux de scène et de leur chorégraphie de groupe, pour les remettre en scène à ma façon. Faire apparaître la personnalité ou l'âme de chacun, avec, je l'espère, la même puissance et la même folie".

Andrés Mérida.

Andrés Mérida, la folie de l'illusion. D'Algésiras, il nous vient de Malaga. Le bleu, il l'aime. Très jeune, il montre une certaine accointance pour la peinture qui ne le lâchera jamais vraiment, et tant mieux. Élève brillant, il poursuit sa route, accroît ses connaissances artistiques et expose jusqu'en Asie à la fin des années 1990. Amérique du Nord, République Tchèque, le voyage file et le voilà à Nîmes.

Béatrice Fernando.

Béatrice Fernando, les âmes sculptées. Elle vient de Toulouse et de Vic. Habituée de la Pentecôte elle sera à Nîmes pour montrer son travail qui aboutit à la création d’une nouvelle matière et qui donne à ses œuvres une identité particulière. De ce mystérieux mélange composé de céramique, de grès ou d'autres matières, naissent des sculptures au corps souvent filiformes, à l’aspect brut et aux visages expressif. "Pour moi, c'est une façon de figer l’Homme dans son corps pour ne regarder que son âme". Elle aime aussi sculpter toros, chevaux...

Galerie Chouleur, 7 rue Fresque. Vernissage le 1er juin à 19h30 avec une dégustation des vins du Domaine du Parc Saint-Charles.

Anthony Maurin

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