Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 29.10.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 170 fois

AU PALAIS Sorti de prison depuis un mois, il repart pour 3 ans après un nouveau cambriolage

Tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Kamel, 47 ans, est un vieux de la vieille en matière de justice. Il avait même prédit qu'il écoperait des 3 ans de prison demandés par la procureure Mélodie Fabre. Il faut dire qu'avec ses 21 condamnations entre 1989 et 2015 et les 144 mois passés en prison, il a eu le temps d'en connaitre un rayon. Pour cette audience devant le tribunal correctionnel d'Alès, ce qui l'ennuie, c'est que le tribunal ait retenu les violences avec usage ou menace d'une arme, ce qui aggrave son cas vu qu'il est en récidive.

-           Beh oui avant ça j'étais content, je me disait que j'allais prendre que 3-4 mois de prison.

Mais le quadragénaire doit revoir son pronostic à la hausse :

-           Je demande une peine mixte même si elle est lourde. Mais je veux un suivi à l'extérieur.

La présidente de l'audience, Amandine Abegg, en prend note avant de relater les faits qui se sont déroulés le 4 septembre dernier, vers 13h30, aux abords de la place de la libération à Alès. Sorti de prison depuis un mois, Kamel s'introduit au domicile d'une jeune mère de famille. Mais le voleur déclenche l'alarme et la jeune femme, à proximité de chez elle, revient sur ses pas. Devant la porte d'entrée défoncée, elle voit Kamel à l'intérieur de son domicile qui, selon elle, la menace avec des ciseaux. Il nie :

-           Je l'ai pas poursuivi cette dame et je l'ai pas menacée. Je suis sorti de chez elle parce y avait rien à prendre. J'suis pas un mec méchant, j'ai jamais eu de violence sauf des violences verbales quand j'ai menacé mon docteur avec un couteau parce qu'il voulait pas me donner ma méthadone. J'ai pris quatre ans pour ça mais à part ça j'suis pas un méchant.

Un avis loin d'être partagé par sa victime, venue à l'audience, qui témoigne en larmes :

- Il me menaçait, j'ai eu peur. Depuis, mes filles ne veulent plus dormir chez moi et la plus grande ne veut plus manger à la maison entre midi et deux (l'heure des faits, NDLR).

L'avocat de Kamel, Maître Karim Derbal, rappellera le "parcours de vie tortueux" de son client adopté puis battu dans son enfance. Mais rien n'y fera, le tribunal condamne Kamel à 4 ans de prison dont 3 ferme et un avec sursis.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

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