FAIT DU SOIR Anthony Dupré (NO) : « J’ai contacté Depres et Ripart »

Anthony Dupré, le nouveau directeur sportif s’active pour constituer l'effectif de Nîmes Olympique.
- Photo : InstagramAnthony Dupré attaque sa nouvelle fonction avec envie et ambition. Il évoque la préparation, l’effectif, le staff et les objectifs. Le nouveau directeur sportif du Nîmes Olympique, spécialiste du scooting qui était en sous-traitance pour repérer des joueurs, veut redorer l’image du club en comptant sur des anciens Crocodiles et sur les supporters.
Objectif Gard : Comment prépare-t-on une saison avec les incertitudes inhérentes au passage en appel de la DNCG le 15 juillet ?
Anthony Dupré : On va se cacher derrière aucune excuse. Il faut arrêter avec le négatif. Nous savons qu’il y a du retard dans la préparation. On ne peut rien y faire, mais on va travailler d’arrache-pied. On travaille main dans la main avec l’association, la SASP et le coach pour tirer dans le même sens.
Vous devez partir d'une page blanche puisque tout l’effectif est à construire. Cela ne vous inquiète-t-il pas ?
Je vois toujours le verre à moitié plein. Mickaël Gas, le coach, a été adoubé par tout le monde et nous travaillons bien ensemble. L’avantage de la page blanche, c'est que nous pouvons mettre notre empreinte. Tous les joueurs seront désirés par le coach et par moi.
« On garde Laurens, nous aimerions conserver Dias et nous avons ouvert la porte à Diouf »
Où en êtes-vous du recrutement ?
Aujourd’hui, le staff était réuni au sein du club pour bosser sur le programme de reprise. Avec le coach, nous bossons sur le recrutement et douze joueurs qui sont d’accord pour nous rejoindre, sachant que cela ne fait que cinq jours que nous travaillons sur le recrutement. L’effectif sera constitué de 20 joueurs dont trois gardiens de but. Peut-être que tout le monde ne sera pas là à la reprise, mais nous ne voulons pas faire des choix par défaut.
Des anciens Crocodiles feront-ils leur retour ?
Nous avons contacté Clément Depres et j’étais encore au téléphone avec lui ce lundi. J’ai eu Renaud Ripart au téléphone dimanche pour une prise de contact et évoquer notre projet. J’avais aussi sur ma liste Mathieu Michel, mais il s’est engagé avec Montpellier.
Des joueurs de l’effectif de l’année dernière seront-ils conservés ?
On garde Gauthier Laurens, nous aimerions conserver Lucas Dias mais sur reclassement amateur, et nous avons ouvert la porte à Waly Diouf. Nous attendons son retour. On veut s’acheter le luxe d’avoir un bon groupe et nous voulons des bons mecs avant tout. En revanche, je ne prendrai pas un bon mec qui n’est pas bon sur le terrain.
« Des bons joueurs, il y en a partout, mais des bons mecs, c'est plus difficile à trouver »
Comment sera constitué le staff ?
Mickaël Gas sera l’entraîneur principal, Morgan Puel sera son adjoint, qui était l’entraîneur des U16 la saison dernière. L'entraîneur des gardiens de but restera Jérémy Struffaldi et le préparateur physique sera Antonin Deniaud qui était avec la réserve l’année dernière. Nous avons choisi de faire appel à des personnes qui étaient au club et qui ont la mentalité nîmoise. C’est le coach qui les a choisi.
Quel est le programme de la reprise ?
Nous allons reprendre l’entraînement entre le 17 et le 19 juillet. Les matchs amicaux sont calés et nous les communiquerons bientôt par souci de certitude. Pour l’instant, on en a trois et ont réfléchi à une autre date pour en placer un quatrième.
À quoi ressemblera le Nîmes Olympique version 2025-26 ?
On veut une équipe compétitive. Être ambitieux, ça ne veut pas dire être imprudent. Nous allons ramener des joueurs sur lesquels nous avons des convictions et qui collent à l’esprit nîmois et sudiste. C’est-à-dire des guerriers qui se battent jusqu’à la fin, et quel que soit le résultat. Des bons joueurs, il y en a partout, mais des bons mecs, c'est plus difficile à trouver. Il y aura également des jeunes du club à la reprise.
« Tout ne sera pas parfait le 16 août, mais je peux garantir que l’état d’esprit y sera »
Comment faire pour que l’équipe soit compétitive dès la reprise du championnat de N2, le 16 août ?
On arrivera avec deux semaines de retard dans la préparation, mais on gommera ça en travaillant beaucoup entre nous. On veut fédérer tout de suite les joueurs pour gagner du temps. Nous ne ferons pas une préparation lambda. Nous travaillerons plus avec moins de temps de repos, mais sans cramer les joueurs, car il fait chaud à Nîmes et c’est à prendre en compte. Tout ne sera pas parfait le 16 août, mais je peux garantir que l’état d’esprit y sera.
L’objectif sportif sera, on l’imagine, de se maintenir en National 2, dans le cas où la DNCG accepterait le nouveau budget nîmois, n'est-ce pas ?
L’objectif est déjà de passer la DNCG. Aujourd'hui, la place de Nîmes Olympique n’est pas en N2. Cependant, cela prendra peut-être un ou deux ans pour le remettre à un niveau un peu plus convenable, même si le National n’est pas non plus la place du NO. On arrive avec l’effectif à construire et c’est à la fin du bal que l'on paie les musiciens.
Le nom de Nîmes Olympique attire-t-il toujours les joueurs ?
Bien entendu. Ce nom me fait gagner du temps pour convaincre les joueurs, car nous ne sommes pas un club lambda de N2. Nous ne serons pas la plus grosse masse salariale, mais je veux compenser par des idées. C’est quand on a moins d’argent que l’on est le meilleur et le plus inventif.
« Nous allons recevoir les groupes de supporters et leur parler les yeux dans les yeux »
Vous êtes un jeune directeur sportif (30 ans), de la même génération que l’entraîneur Mickaël Gas (32 ans). Cela est-il un avantage ?
Je vois tout ça d’un très bon œil. Mickaël a été lancé plus vite que les autres et je vais le soutenir. Pour moi, c'est positif d’avoir un jeune staff parce que nous allons insuffler un air nouveau et un regain d’énergie. On a les dents longues qui rayent le parquet et nous avons faim de montrer aux gens que l’on veut redorer l’image du club. On parle beaucoup de mon âge, mais ce qui compte, c'est que je serai jugé sur mes résultats.
Comment allez-vous convaincre les supporters d’adhérer au projet ?
Je compte beaucoup sur eux, car quand je recrute un joueur, je lui vends une ferveur qui va être retrouvée. C’est très important pour les joueurs et pour moi. Nous allons recevoir les groupes de supporters et leur parler les yeux dans les yeux. Sans eux, nous ne pourrons rien faire. S’il y a 1-1 à la 85ᵉ minute et que derrière, on a 5 000 ou 6 000 personnes au stade, le score va se transformer en 2-1.