Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 09.11.2017 - philippe-gavillet-de-peney - 3 min  - vu 185 fois

JEUDI SPORT L'USAM victorieuse du PSG : autopsie d'un exploit...

C'est le capitaine Rebichon qui décolle mais c'est l'Usam toute entière qui s'envole ! (Photo : Fabrice Foures/Usam)

Pour emprunter à Mark Twain, "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" !  Hier soir, au terme d'un match qui restera à jamais gravé dans les annales et dans la mémoire collective comme un des exploits majeurs du sport nîmois, les handballeurs de l'USAM ont réussi là où, depuis des années, une écrasante majorité de prétendants s'est cassée les dents : battre le Paris-Saint-Germain, vice-champion d'Europe et leader invaincu du championnat. Analyse.

On commencera par souligner que dans le sport de haut niveau, il n'y a pas plus de hasard que de beurre en broche. La victoire des Nîmois n'est pas une victoire au rabais. Elle est amplement méritée et a été forgée bien en amont, dans la sueur et la douleur, par un effectif largement mais astucieusement et habillement renouvelé. Bien assez en tout cas pour que perdure l'esprit maison dont les fondements pourrait être ainsi résumés : ne pas se prendre pour d'autres, faire preuve d'humilité, de pugnacité et d'altruisme. Et travailler sans relâche pour s’améliorer...

Rempli jusqu'à la gueule, le Parnasse a vibré avec la mascotte Photo : Fabrice Foures/Usam)

Et du responsable des équipements, en passant par l'encadrement technique et administratif, jusqu'à la mascotte du club, tout le monde tire dans le même sens et véhicule les vertus Usamistes dont le président David Tebid et les entraîneurs Franck Maurice et Yann Balmossière sont les garants. Et tous sont à associer dans les éloges...

Prandi peut exulter. Il vient de donner un avantage définitif aux Nîmois. Le PSG est à terre ... (Photo : Jean-Luc Foures/Usam)

Hier soir, parfois malmenés par des Parisiens qui en ont vu d'autres et ont cette capacité qu'ont les champions à renverser des situations compromises, les Nîmois ont été grands. Pas par la taille, eux qui rendaient quelques centimètres et encore plus de kilos à une armada jaune bien mieux équipée en la matière... C'est surtout au plan du mental et de la volonté que les petits bonhommes verts ont été exemplaires.

Menés, puis passés en tête...avant d'être rejoints à 5 minutes de l'épilogue, Rebichon et sa bande de potes n'ont semblé jamais douter de leur capacité à faire vaciller le géant. Et comme les 4 000 spectateurs du parnasse ont parfaitement rempli leur rôle de 8e homme, ils ne pouvaient rien leur arriver de fâcheux...

Encore époustouflant hier soir, Desbonnet a été un des grands artisans de la victoire usamiste (Photo : Jean-Luc Foures/Usam)

Autre élément -et non le moindre- qui a concouru à cet exploit qui, on est est sûr, ne restera pas sans lendemain, ce groupe évolue dans une saine ambiance où les rivalités et autres querelles d'ego n'ont pas droit de cité. À l'Usam on n'est pas au PSG...de Neymar et Cavani ! Chez les Nîmois, c'est plutôt version mousquetaires d'Alexandre Dumas : un pour tous, tous pour un ! Et ceux qui ne l'avaient pas totalement assimilé ou qui traînaient un peu les baskets, enfermés dans un confort ronronnant, ont quitté le navire.

Cette victoire fera date. Les Nîmois communie collectivement au coup de sifflet final... (Photo : Jean-Lus Foures/Usam)

Cette victoire n'appartient qu'aux Green Men. Tout comme leurs défaites futures, car il y en aura, le seront. Mais personne ne pourra leur enlever ce qu'ils ont accompli à la force du poignet et du jarret en affichant à la face de la France du handball les valeurs qui sont les leurs. Ce matin, tous les amateurs de la "balle à la main" de l'Hexagone savent situer Nîmes sur la carte. Et à ce rythme là, l'an prochain c'est l'Europe qui se remettra à la géographie du sud de la France... C'est tout ce qu'on espère car ils le valent bien. Et comme disait Oscar Wilde : "Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles". Ces gars là ont tout de spationautes, alors pourquoi ne pas rêver un peu...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com

Philippe Gavillet de Peney

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