PONT-ST-ESPRIT Des nouveaux pistolets pour les policiers municipaux
« Avant, nous avions des revolvers .38 spécial avec 6 munitions, soit une puissance de feu limitée et des munitions dont plus personne ne se sert, mais qui équipaient 99 % des polices municipales », explique le policier municipal et moniteur agréé de formation au maniement d’armes Denis Servoz.
9 mm plutôt que .38 spécial
Des revolvers longtemps jugés amplement suffisants pour les policiers municipaux. Seulement voilà, les attaques terroristes de ces dernières années ont mis en évidence un fait : « nous sommes souvent les primo-arrivants sur une intervention, et certains policiers municipaux y ont laissé leur vie », rappelle Denis Servoz. Une référence au cas de Clarissa Jean-Philippe, policière municipale tuée par le terroriste Amedy Coulibaly à Montrouge le 8 janvier 2015 dans la foulée de l’attentat de Charlie Hebdo.
Le législateur a donc décidé d’autoriser les polices municipales à détenir la même arme que les policiers nationaux et les gendarmes. C’est dans ce cadre que la mairie vient de leur acheter 8 pistolets 9 mm Parabellum semi-automatiques. « C’est une arme plus légère, rapide et performante que le .38, et nous avons un chargeur de 15 munitions, et de deux munitions supplémentaires avec un talon », poursuit Denis Servoz. En cas d’échanges de coups de feu, le policier municipal dispose donc de plus de munitions, et peut recharger en un clin d’oeil, chaque policier étant équipé d’un chargeur supplémentaire à la ceinture. Pour l’heure, deux revolvers .38 spécial restent en utilisation, mais à terme, courant 2018, ce sera un agent = un pistolet, sachant que chaque pistolet coûte la bagatelle de 450 euros.
Des nouvelles armes pour lesquelles les 12 agents de la police municipale ont été formés par Denis Servoz et qui viennent renforcer l’équipement des agents spiripontains, composé par ailleurs de bâtons de défense et de sprays lacrymogènes. Notez que la formation est continue, puisque les agents vont tirer quatre fois par an au centre de tir de Bagnols.
Il faut dire qu’en service, les agents n’ont — heureusement — pas souvent l’occasion de s’en servir : au cours des dix dernières années, un seul coup de feu a été tiré par un policier municipal spiripontain, en 2008 contre un chien qui attaquait un agent. Et que les amis des bêtes se rassurent : le chien n’a pas été touché et a pris la fuite. De quoi tirer deux constats : d’une part que Pont-Saint-Esprit est une ville plutôt tranquille, et d’autre part que dans ce cas d’espèce, les armes à feu ont avant tout une vertu dissuasive. Vous en conviendrez, c’est mieux ainsi.
Et aussi :
Vers un déménagement de la police municipale : le maire Roger Castillon l’a confirmé à nouveau mercredi, les locaux de la police municipale vont changer. « On va réaménager des locaux à l’autre bout du centre Pépin, ils seront plus grands et mieux. » Les travaux sont inclus dans la programmation 2018 des travaux du centre Pépin, et le nouveau poste de police doit être livré à la fin de l’année prochaine. Pour rester dans le thème, il comprendra notamment une salle dédiée à la manipulation des armes. A l’heure actuelle, les agents doivent les manipuler dans un « tube à sable » pour éviter tout danger.
Thierry ALLARD
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