NÎMES Pour le droit à la dignité, une manif sur l'humanité

Plus de quarante personnes étaient au rendez-vous devant les grilles du CRA de Nîmes. "On n'empêche pas les voitures de rentrer même si on le faisait par le passé. Nous sommes devenus pacifistes et un accord a été conclu ce matin avec le Centre de Rétention Administrative qui nous laisse manifester en échange", brosse Mathieu Roger, porte-parole du Réseau Éducation Sans Frontières l'association militante de la cause humaine à l'initiative de ce rassemblement.
Les raisons de la colère ? L'emprisonnement d'Ismaël, un jeune guinéen menacé d'expulsion. "C'est un peu la confusion parce qu'il a été libéré hier soir mais son calvaire se poursuit. Nous dénonçons les dirigeants qui sont dans le déni de solidarité", poursuit Mathieu Roger en assurant qu'Ismaël s'est mis au vert. Car le jeune de 15 ans doit quitter la France dans la semaine à venir. Le Tribunal Administratif a été saisi par l'association qui connaît Ismaël depuis plus de cinq mois.
Des test effectués embarrassent l'État et guident la procédure vers l'expulsion. La minorité d'Ismaël est remise en cause même si l'efficacité des tests l'est elle aussi. "Mineur ou majeur, l'application des textes peut se faire dans le respect alors arrêtons d'envoyer en prison des personnes qui fuient la misère, la guerre ou la torture ! Nous leur devons éducation, santé, formation et culture. Nous continuerons de les protéger", conclut Mathieu Roger.