Investis en avril 2014, Marjorie Enjelvin, maire de Clarensac, et son équipe ont réussi à stabiliser les finances de cette commune de la Vaunage. Gérer quasiment 5 000 administrés sous le slogan "ne rien promettre que l'on ne puisse tenir" a permis la rénovation de bâtiments anciens et la construction de nouveaux logements.

Un assainissement des finances de la commune 

La mi-mandature a été dépassée et il est temps de faire le point sur les changements opérés à Clarensac. La principale mission que s'était fixée la liste élue de Marjorie Enjelvin était que la commune retrouve des finances saines. "Nous étions présents dans le réseau d'alerte de la préfecture. Cette surveillance limitait notre marge de manœuvre." Après avoir assumé un premier budget qu'elle n'avait pas votée, le nouveau conseil municipal a pu commencer à mettre en place des efforts financiers significatifs.

"On a compté les gommes et les stylos ! ", plaisante l'élue clarensacoise. Une formule proche de la réalité où des efforts ont été d'abord consentis sur les fournitures et la consommation d'énergie dans les bâtiments publics. Des économies et des dépenses mesurées : "on a réfléchi à quatre fois avant de dépenser un euro d'argent public." Un serrage en règle de la ceinture, sans augmentation d'impôts ni contraction d'emprunt supplémentaire, qui a permis de redresser la commune qui aujourd'hui se porte bien.

Si bien que "nous avons voté une baisse de la fiscalité sur le foncier bâti et le non bâti." Une diminution qui devrait permettre, en moyenne, aux administrés de conserver 50 euros par an. "L'argent appartient aux Clarensacois", martèle Marjorie Enjelvin. Après avoir remis de l'ordre dans les finances de la commune, la mairie a pu engager des investissements notamment en terme de rénovation et de construction.

Rénovation des voiries et du patrimoine

La ville de Clarensac s'inscrit aussi dans un regroupement communal avec l'espace géographique de la Vaunage. Où certains services sont mutualisés. Sous cette mandature, Clarensac a retrouvé une police municipale propre à son territoire et ne la partage plus avec Caveirac. Quatre policiers et un agent administratif assurent une permanence la semaine. "À terme, nous souhaitons une présence sept jours sur sept", reprend le maire. Autre service intercommunal qui a tenu à cœur à l'élue, la remise en état du chemin de la déchetterie. "Cela a montré l'état d'esprit des autres maires fraîchement élus pour travailler ensemble." 

Mais l'investissement se fait aussi pour des projets propres à la commune : "plusieurs voiries ont été rénovées et d'autres sont en cours". Une volonté première de redonner un coup de neuf aux routes municipales et à assurer la sécurité des piétons. La rénovation a été aussi axé sur les bâtiments publics notamment sur l'accessibilité et la mise aux normes. "On opère aussi un renouvellement énergétique. Cela revient à notre première mission. Pour faire des économies, il faut aussi faire des dépenses judicieuses." Clarensac s'est lancé sur un plan de remplacement de l'intégralité du parc d'éclairage public pour une durée de neuf ans.

Des travaux ont aussi été engagés sur le patrimoine historique du village : le lavoir a été remis à neuf, tout comme la toiture du temple. La reconstruction de l'orgue est en cours. Le mur du cimetière, le monument aux morts et l'église sont les prochaines étapes. La rénovation des équipements publics fait aussi partie des priorités de ces deux dernières années de mandat.

Des projets pour la jeunesse 

Les jeunes Clarensacois ont aussi eu droit à des évolutions : création d'un city park et d'un skate park. La mairie a aussi instauré un service jeunesse avec un animateur qui "occupe et encadre les enfants en dehors du temps scolaire, à travers des sorties." Toujours dans le domaine des loisirs, parents enfants peuvent profiter d'une séance de cinéma, avec entrée libre, une fois par mois. Soutenir la culture et notamment locale mais aussi les associations sportives de Clarensac. "Notre équipe de foot est en passe de monter en Départementale 2 ! ", se réjouit l'élue.

Concernant l'éducation, un permis a été déposé pour la construction d'un restaurant scolaire. "Les enfants sont obligés de traverser la grande cour de l'ancienne école élémentaire, et ce toute l'année, pour se rendre au réfectoire." La mairie boucle actuellement le budget de 700 000 euros nécessaire à sa réalisation en recherchant des financements pour réduire l'investissement communal. Clarensac se démarque également par l'accueil d'un centre unique. Le centre d'éducation conductive du Gard (CEC), ouvert depuis janvier 2015, accueille, dès l'âge de six mois, des enfants présentant des problèmes de motricité. Des professionnels utilisent l'éducation conductive comme méthode de rééducation globale qui encourage les enfants porteurs de handicap moteur à développer un maximum de capacités au sein d'un programme adapté.

"Quoi qu'il arrive on n'aura pas pu tout faire", constate Marjorie, qui souhaite laisser un bureau propre à son éventuel successeur, "laisser de bonnes dispositions pour que qui que ce soit qui arrive puisse ouvrir les placards et comprendre le fonctionnement de la commune". Se succédera-t-elle ? Seuls les Clarensacois auront la réponse.

Corentin Corger