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Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.09.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 624 fois

LE 7H50 de Laurent Noé, Dasen du Gard : "50 classes supplémentaires dans le Gard"

C'est la rentrée et pour le retour de votre rendez-vous quotidien, c'est le Dasen (Directeur académique des services de l'Éducation nationale) du Gard, Laurent Noé, qui est l'invité du 7h50.
Laurent Noé est le Dasen du Gard (Photo: Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Objectif Gard : Quelles sont les nouveautés de cette rentrée 2018-2019 dans le Gard ?

Laurent Noé : Dans le Gard comme partout ailleurs, nous allons approfondir les réformes initiées l'année dernière. Dans le premier degré, avec le renforcement du dédoublement des classes en zone prioritaire, je peux vous l'annoncer ce matin, ce sont 50 classes supplémentaires qui vont être ouvertes dans le Gard. En Zone Rep+, le dédoublement des CE1 va permettre l'ouverture de 28 classes. Et en Zone Rep, c'est 22 classes de CP en plus.

En fin d'année scolaire, en juin dernier, les tensions étaient nombreuses avec des fermetures de classes en zone rurale. Où en sommes nous ?

Nous avons pour cette année des dotations supplémentaires avec 13 postes d'enseignants en plus. Alors que dans le même temp, il y a une baisse du nombre d'élèves dans notre département. Selon le dernier comptage, les écoles accueilleront 400 élèves gardois en moins pour cette rentrée. Bien sûr qu'ici ou là il peut y avoir encore des difficultés. Les inspecteurs qui vont se rendre dans toutes les écoles me feront remonter les éventuels besoins non pourvus et nous adapterons immédiatement. Mais comme je vous l'ai dit, avec le dédoublement des classes ce sont 18% des élèves du Gard qui sont concernés par cette réforme. C'est extrêmement important et plutôt inédit ces dernières années. Je voudrais d'ailleurs remercier l'ensemble des acteurs - maires, corps enseignant, directions d'école - qui se sont mobilisés pour faire en sorte que cette rentrée soit une réussite.

Nîmes est au coeur du projet de mixité sociale dans le cadre de la nouvelle carte scolaire au collège pour cette rentrée...

Effectivement, je suis dans le département du Gard depuis un an et je voudrais dire le plaisir de travailler sur des sujets aussi passionnant que la mixité sociale. L'Éducation nationale est en mouvement et même s'il y a des inquiétudes légitimes, notre objectif est d'améliorer sans cesse notre travail pour répondre le mieux possible aux attentes fortes. C'est ce que nous avons réalisé dans le cadre de ce projet de mixité sur le secteur de Nîmes Ouest et Nord. Avec tous les acteurs, Département du Gard, ville de Nîmes, Nîmes métropole, etc. Nous avons trouvé à chaque fois les meilleures solutions. Un exemple, après la fermeture de Diderot se posait la question du transport vers d'autres établissements pour les collégiens de proximité. Avec M. Lachaud, le président de Nîmes métropole, nous sommes parvenus à mettre en place via le réseau Tango Bus, une liaison spécifique, matin et soir, pour accompagner les élèves dans leur nouveau collège et les ramener chaque soir à leur domicile. Je suis très enthousiaste sur ce projet car nous mettons en oeuvre concrètement toutes les solutions pour réussir ce vrai défi pour la cité nîmoise.

Une polémique s'est emparée des réseaux sociaux après la diffusion de fausses informations sur la mise en place de cours d'éducation sexuelle en maternelle et en primaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Premièrement, je voudrais dire qu'il n'y a rien de nouveau depuis la loi de 2001 qui prévoit trois séquences dans l'année et selon l'âge sur le respect de l'autre et de son corps. Il ne s'agit absolument pas de cours d'éducation sexuelle et nullement de description sur la pratique sexuelle. C'est encore plus hors de propos d'imaginer cela en maternelle. Je rappelle que cette construction se fait en fonction de l'âge et sous l'autorité et la clairvoyance des professeurs. Notre objectif est d'accompagner les enfants sur les questions d'égalité fille-garçon et la lutte contre les violences sous toutes ses formes. Il n'y a donc aucune polémique nouvelle à avoir mais ces fausses informations sur Internet rappellent à chaque fois tout le travail qu'il reste à entreprendre dans l'éducation à l'information.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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