FAIT DU JOUR Jessica Vissouze artiste photosensible
Cette jeune photographe a installé son studio à Aimargues. Portrait d'une jeune chef d'entreprise artiste, technicienne et investie.
Depuis toujours la photo fascine Jessica. Pourtant chez elle personne n'est passionné : "Je ne sais pas d'où tu sors, disaient mes parents", se souvient la jeune femme en souriant. À 18 ans, elle prépare un diplôme de commerce parce qu'il faut bien un métier et trouve du travail dans un magasin de photo. Il n'y a pas de hasard et la jeune fille est plutôt du genre déterminée.
Diplôme en poche, elle est fidèle à ses employeurs pendant quatre ans. "C'était des gens passionnés et j'ai beaucoup appris à leur contact", reconnaît Jessica qui profite alors de son moindre temps libre pour aller faire des photos. Pendant deux ans, elle est responsable du magasin et puis le numérique arrive et le magasin ferme ses portes comme beaucoup d'autres.
Une vie dédiée à l'image
Jessica a 24 ans et une furieuse envie d'apprendre. Elle entre sur concours avec une bourse de la Région dans une école de graphisme à Perpignan. Elle y prépare un diplôme d'infographiste qu'elle termine à Lyon. Pendant 5 ans, c'est en travaillant à Côté photo à Nîmes qu'elle prend de l'assurance.
Naissance
En 2016, Jessica fait enfin le grand saut et ouvre Atypic Studio à Aimargues dans une grande maison agréable qui lui offre la possibilité d'avoir un studio photo, avec un équipement professionnel, ainsi qu'un atelier de façonnage pour l'impression de photos petit et grand format, la création de tableau photo design et d'objets divers personnalisés. Elle met à disposition des clients un écran de sélection photos relié à un mini laboratoire dédié au tirage immédiat des photos en haute définition.
À ceux qui trouvent le pari risqué, Jessica fait remarquer que la commune se trouve à mi-chemin entre Nîmes et Montpellier, sans compter les communes aux alentours. Stratégique en fait. Jessica, comme tous ses confrères fait des photos de mariage, de couples, de nouveaux nés, des portraits, des photos de famille, de Noël…
Résonances
En 2017 Tania Lafond créé une association Aimargues Gazelles pour apporter une aide aux femmes atteintes du cancer du sein. Jessica rencontre ces femmes, des liens se nouent et l'envie pour Jessica de s'investir. L'idée d'une exposition photo prend forme. "J'avais envie de quelque chose d'artistique et de positif, pas de patos."
La photographe rencontre sept femmes mais sa démarche dépasse celle d'une simple prise d'image posée. "Je les ai rencontrées l'une après l'autre, explique Jessica. En moyenne pendant deux heures chacune la première fois". Les femmes se confient à la photographe. "J'ai découvert de belles personnes", s'enthousiasme la jeune femme. Le fil rouge de la série de photos sera la musique. "J'ai voulu inclure un instrument à chaque image. La musique est un hymne à la vie. Pas de montage, pas de retouche, une légende, très importante parce que les modèles s'y racontent", précise Jessica.
"La plus belle réussite, c'est sans doute l'émotion intense des modèles quand elle ont découvert les clichés le jour de l'expo à Aimargues. La plupart d'entre-elles ont pleuré", se souvient Jessica. Elles étaient des stars, conscientes de ce que leur témoignage pouvait représenter pour d'autres femmes". L'émotion est aussi dans le public. "J'ai même vu un homme pleurer", pointe Jessica.
L'expo terminée, Jessica a repris avec Atypic Studio un travail plus académique où son expertise technique et son diplôme d'infographiste lui permettent de répondre à nombre de demandes. "J'aimerais monter un projet artistique tous les deux ans", confie Jessica. Résonances datant de 2017, cette année devrait voir la naissance d'une nouvelle création.
Véronique Palomar-Camplan
Pour aller voir le travail de Jessica et la contactez c'est ICI
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