
La Bagnolaise Geneviève Sabathé, présidente de la Maison des Insoumis de la capitale du Gard rhodanien, ne fait plus partie des Gilets jaunes depuis une réunion houleuse vendredi dernier.
Elle l’affirme, « une ligne rouge a été dépassée » ce vendredi à la maison des associations, lorsqu’elle a été sommée de quitter un mouvement qu’elle avait rejoint dès le 17 novembre dernier. « Je considérais que ce mouvement était populaire et qu’il fallait aller à la rencontre de ces gens qu’on ne voit jamais dans la rue et certains "Insoumis" m’ont suivie », explique-t-elle.
Seulement voilà... « Depuis le début on me reproche d’être engagée politiquement. Les Gilets jaunes ont des soupçons sur ceux qui ont une appartenance politique », estime Geneviève Sabathé. Vendredi dernier, la réunion a été marquée par la prise à partie de notre confrère de Midi Libre, que cette ex-journaliste dénonce publiquement, et donc par la mise à l’écart de l’Insoumise. Une mise à l’écart au prétexte soulevé ce soir-là par Jérôme Jackel, un des leaders du mouvement à Bagnols, que l’Insoumise « voudrai(t) la mainmise sur les Gilets jaunes », raconte-t-elle tout en s’en défendant.
Geneviève Sabathé, qui garde un mauvais souvenir de cette soirée, fait contre mauvaise fortune bon coeur. « De toute façon je voulais parti. J’ai les Européennes à lancer en tant que France insoumise, ce qui n’est pas compatible avec les Gilets jaunes puisqu’ils ont eux aussi une liste », affirme-t-elle, faisant allusion à la liste controversée conduite par Ingrid Levavasseur.
La campagne des Insoumis a du reste démarré ce mercredi : « Nous allons afficher le programme à la Maison des Insoumis et recevoir les gens tous les mercredis pour parler de notre programme », explique Geneviève Sabathé, qui a donc déjà tourné la page Gilet jaune. « Je ne regrette pas de l’avoir mis, mais désormais il servira à la sécurité routière », conclut-elle.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com