Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.02.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1652 fois

FAIT DU JOUR Jalil Benabdillah, un self-made-man au service de Max Roustan

Jalil Benabdillah, président de Leader Occitanie, PDG du Groupe SDTech et premier vice-président d’Alès Agglomération (Photo : droits réservés)

Fondateur du groupe SDTech, président de Leader Occitanie et premier vice-président de l’Agglo, l'ingénieur franco-marocain s’est fait une place sur le territoire alésien et auprès du maire d'Alès, Max Roustan.

Jalil Benabdillah est ce que l’on appelle un « self-made-man ». Un homme qui s’est fait tout seul, à la force du poignet. Son truc à lui, c’est les maths. Natif du Maroc, l'étudiant arrive en France à 19 ans pour intégrer une classe préparatoire à Clermont-Ferrand. Le dépaysement est total. L’intéressé s’en souvient encore : « On a eu l’hiver le plus froid avec - 20°. Quand on vient du Maroc, ça fait un choc ! ».

La froideur de l’Auvergne laisse place aux chaleureuses retrouvailles avec son ami d’enfance, Aziz Aït Amer. C’est avec lui que Jalil Benabdillah fondera, dix ans plus tard, la société SDTech. « Ma mère m’a inculqué la réussite par le travail. Elle a tout sacrifié pour que l’on fasse nos études », raconte l'ingénieur. Les deux meilleurs amis intègrent ensuite l’École des mines d’Alès pour suivre une formation en sciences des matériaux.

Un arc et plusieurs cordes

Diplômés, ils se lancent dans un doctorat en génie des procédés et génie particulaire (à vos souhaits…). À l'issue de ce cursus, les trentenaires créent leur propre entreprise. « Grâce à nos recherches, nous avons constaté qu'il manquait un intermédiaire entre les industriels et les chercheurs. Aujourd'hui, nous fournissons aux grandes entreprises des échantillons de matières qu’elles veulent tester », vulgarise Jalil Benabdillah.

Parallèlement, l’Alésien d’adoption rencontre une belle étudiante slovaque, ingénieur chimiste, qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants : Inès, Ivan et Adam. Un mariage mixte. À l’image de sa culture entre les deux rives de la Méditerranée dont il a su tirer le meilleur. Sa vie privée et professionnelle l’incitent à rester en France, « un pays avec une grande puissance de recherche. J’ai été le seul de ma famille à rester ».

Jalil Benabdillah s’implique aussi dans la vie collective. D’abord, en créant l'association des Internationaux de l'école des mines d’Alès. Puis en devenant président d'Erasmus Student Network : « J'ai ouvert en 2004 une section Europe à Fès (Maroc). Je me sens redevable envers mon pays d’origine. » Dans cette même veine, il aide à implanter une Maison de la région au Maroc, en sa qualité de conseiller économique de l'ex-Languedoc-Roussillon.

L’aventure avec Max Roustan

Jalil Benabdillah, Max Roustan et Christophe Rivenq. Photo Elodie Boschet/Objectif Gard

Non-encarté politiquement, le maire Les Républicains d'Alès, Max Roustan, lui demande d'incarner la société civile de sa liste aux Municipales de 2014. « C’est quelqu’un qui a une très belle réussite professionnelle et un très gros carnet d’adresses. Aujourd'hui, il est dans son rôle », justifie Christophe Rivenq, directeur de cabinet du maire d’Alès.

Après la victoire, il devient premier vice-président en charge du développement économique : « Je suis fidèle et loyal envers Max Roustan et je le remercie de sa confiance ». L'homme prend goût à la politique : « Je veux aussi rendre à Alès ce qu'elle m'a apportée. » En 2017, Jalil Benabdillah devient président du réseau d'entreprises Leader Occitanie. Ses fonctions lui permettent de côtoyer la présidente socialiste de la Région, Carole Delga, avec qui dit-il, « j’ai d’excellentes relations. Je l’accompagne dans ses déplacements pour défendre l’économie de notre territoire. »

Un peu à Droite, un peu à Gauche, ce pragmatique prend les bonnes idées là où elles sont. Sans sectarisme. « Social-libéral », le quinquagénaire voit l’économie « comme un moyen d'obtenir des avancées sociales et sociétales. » Son profil aurait de quoi séduire la Macronie à l'approche de futures élections. Ayant appris de ses maladresses passées, Jalil Benabdillah ne pipe plus mot sur ses ambitions. En politique comme en affaires, la concurrence est rude. Sans doute plus rude qu’un hiver clermontois.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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