NÎMES "C'est le drive de la drogue à la Zup sud" : le mis en cause garde le silence mais veut être libéré

Un client toute les deux minutes venait s'approvisionner en cannabis et cocaïne au coeur du quartier de Pissevin à Nîmes.
Des mois d'enquête de la Sûreté départementale de Nîmes ont permis d'identifier un clan qui était soupçonné de s'adonner à un très important trafic de stupéfiants. Les transactions, nombreuses, sont estimées à près de 400 clients par jour et pouvaient rapporter au réseau structuré de la cité sensible entre 10 000 et 15 000 euros quotidiennement.
Le 12 mars les policiers du commissariat de Nîmes avaient fait une descente remarquée à Pissevin, accompagnés du RAID. Depuis, cinq personnes mises en examen sont écrouées. Un sixième homme, celui qui demandait ce mercredi matin un contrôle judiciaire, était introuvable et avait fait l'objet d'un mandat de recherche.
Il a fini pas se rendre quelques jours plus tard. "Il n'a jamais voulu s'exprimer. Il a refusé de répondre aux enquêteurs et au juge d'instruction. Il est difficile aujourd'hui de comprendre", souligne le conseiller rapporteur de la chambre de l'instruction.
Le mis en examen est le frère d'un homme présenté comme l'un des chefs du réseau et chez qui il a été trouvé 13 kilos de cannabis et un kilo de cocaïne. Le parquet général s'est opposé à la libération conditionnelle du mis en cause. La cour d'appel doit rendre sa décision dans les prochaines heures.