Parti en janvier sillonner les routes de France en cinquante étapes, l’Atomik Tour fait escale dans le Gard cette semaine, et était à Uzès ce mercredi sur la place aux Herbes.

« Le point de départ c’est Bure (dans la Meuse, ndlr), le projet Cigéo (le projet de stockage profond de déchets radioactifs, ndlr), explique Max, qui habite à proximité de Bure et qui participe à plusieurs étapes de l’Atomik Tour. On a besoin de ce projet pour continuer dans la filière nucléaire, avec une dette pseudo-solution l’État pourra continuer à faire l’EPR. On sera repartis dans le nucléaire. » Or, pour ces militants antinucléaires, « c’est une solution technique qui ne tient pas debout. »

Alors ils ont décidé de prendre la route pour porter leur parole et « aller voir où en sont les gens dans leur connaissance du nucléaire. On leur demande s’ils aiment la France du nucléaire. On écoute ce que les gens ont à nous dire », poursuit Max. De cette tournée grand format, « on s’est rendu compte que les gens sont assez au courant, mais ne trouvent pas de levier pour agir, note le militant. Ils sont fatalistes, et c’est ça le problème. »

Alors l’Atomik Tour co-organise ses rencontres avec des groupes antinucléaires locaux ou des associations de défense de l’environnement « pour faire du lien et essayer de décloisonner les luttes », souligne le militant. « Plutôt que de penser qu’on ne peut rien faire, il faut s’organiser, lutter, pour faire reculer l’État, estime Max. À Bure, s’il n’y avait pas eu la lutte, le projet serait déjà construit. » L’Atomik Tour passe par Saint-Géniès-de-Malgloirès ce jeudi puis par Remoulins ce vendredi.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com