Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 08.06.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 870 fois

NÎMES EN FERIA El Rafi remporte sa deuxième Cape d'Or

Novillada de Pagès-Mailhan pour Francisco de Manuel (vuelta et silence), Diego San Roman (orielle et salut) et El Rafi (deux oreilles et silence).
(Photo Anthony Maurin).

El Rafi surfe ? Non il réalisé deux ou trois cambios rapprochés (Photo Anthony Maurin).

Belle petite novillada, bien débutée et moins bien achevée. Soleil brûlant, sable chaud, novilleros punteros et novillos de belle facture ont assuré le spectacle et ont permis à l'aficion de prendre la bouffée d'oxygène tant attendue.

Manuel de Francisco (Photo Anthony Maurin).

Tout commence très bien avec Francisco de Manuel et son joli novillo. Joli et surtout ultra noble exemplaire qui aurait même pu être mis en valeur différemment. Le jeune se se présente dans la cité des Antonin avec de belles intentions, il temple sa tauromachie, il donne à voir des gestes convenables et un toreo atypique quand il le décide.

Diego San Roman (Photo Anthony Maurin).

Deuxième en piste, Diego San Roman. Il était déjà venu sur ce sable, dans cet amphithéâtre et il coupera une belle oreille face à son premier, toujours aussi bon, de la journée. Si on ne l'a presque pas remarqué à droite, l'apprenti s'est régalé à gauche en traçant une paire de séries au millimètre et dans des terrains parfaits pour ce genre de courbes. Un final d'enragé avec des manoletinas réalisées à genoux, olé.

El Rafi (Photo Anthony Maurin).

Là où on ne l'attend pas forcément, El Rafi frappe et marque des points. On savait qu'il travaillait ses épées, qu'il avait envie de changer son comportement face à la mort. Du coup, il a surpris son beau monde en effectuant un recibir tout à fait fantastique à l'issue de son premier duel où il coupera deux oreilles. Il faut dire que ce novillo aurait presque mérité la vuelta al ruedo à titre posthume tant il a montré des qualités essentielles pour la tauromachie moderne. El Rafi n'a pas mis longtemps à le comprendre, s'est employé à conserver sa cote de popularité dans ses arènes et a fait plus que le job jusqu'à se (et nous) faire peur en entame de faena avec trois cambios rapprochés où on a eu l'impression qu'il surfait à côté de son novillo.

Manuel de Francisco (Photo Anthony Maurin).

Voilà, la première partie de la course prend clairement fin. À partir de maintenant, les choses se corsent et perdent un peu d'intérêt. Francisco de Manuel ne saura plus quoi faire devant un novillo qui tombe rapidement en-deçà de ce que nous avaient montrés ses congénères. Même les genoux plantés en terre, le piéton n'y arrive pas et ne trouve pas le duende. Dommage.

Diego San Roman (Photo Anthony Maurin).

Diego San Roman, après son oreille, aurait voulu couper encore et sortir en triomphe mais ses plans ne seront tirés que sur une lointaine comète. Son novillo a moins d'aspérité que son prédécesseur, il est plus fade et a moins de mobilité tout en étant plus compliqué à percer à jour. Seul véritable coup de dé gagnant de ce duel, le dernier acte et l'épée foudroyante de San Roman.

El Rafi (Photo Anthony Maurin).

Enfin, le Nîmois revenait en piste pour tenter le tout pour le tout. Certain d'avoir plus de trophées que ses deux compagnons du jour, la Cape d'Or ne lui était toutefois pas encore attribuée même si le poids de la lidia n'allait pas changer la décision du jury. Le vent s'est un peu levé, le novillo est sur la réserve, l'un dans l'autre, El Rafi décide de partir au toril et d'affronter son bon opposant loin du palco. Le jeune n'a pas banderillé et le public ne lui a même pas demandé. Pas de folie, pas de trou dans la muleta mais pas d'oreille car l'épée lui coûte encore cher.

El Rafi remporte tout de même sa deuxième Cape d'Or, trophée décerné par la peña Antonio Ordoñez de Nîmes.

Anthony Maurin

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