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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.09.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 4124 fois

MUNICIPALES 2020 Françoise Dumas sort de sa réserve

(Photo : Coralie Mollaret)

Elle est restée muette tout l'été et n'a pas voulue s'exprimer publiquement sur les candidats pour les Municipales 2020 à Nîmes. Alors que la commission d'investiture du parti présidentiel La République en marche (LREM) auquel elle appartient doit faire connaître prochainement sa décision, la députée Françoise Dumas s'exprime. Interview.

Objectif Gard : Comment s'est déroulée votre rencontre avec Yvan Lachaud en début de semaine ?

Françoise Dumas : Vous commencez bien... Je tiens à préciser tout de suite que cette rencontre s'est faite à sa demande et que je rencontre tous ceux qui souhaitent réfléchir à l’avenir de Nîmes. Nous avons pu nous expliquer sur nos différends. On n'est pas là pour être amis mais Yvan Lachaud n'est pas mon ennemi.

C'est un sacré changement car jusque là, on ne peut pas dire que vous étiez ouverte à échanger avec lui...

Je discute avec tout le monde. Ce qui m'importe, c'est l'avenir de Nîmes. J'ai deux objectifs : favoriser l'ancrage de La République en marche sur le territoire et écarter au maximum le risque Rassemblement national. Et pour cela, il faut absolument proposer aux Nîmois, un projet clair dès le premier tour.

Vous êtes plutôt favorable à une alliance avec une personnalité comme Yvan Lachaud ou préférez-vous une liste portée directement par La République en marche ?

Je n'ai pas de préférence. L'essentiel c'est d'éviter les tripatouillage de second tour qui démobilisent les électeurs. Moi, je n'ai pas envie que La République en marche soit une variable d’ajustement par des tractations entre amis au second tour. Il ne faut pas prendre les Nîmois pour des imbéciles. Il faut sortir des rivalités. C’est quoi le sens de se battre projet contre projet et après au second tour de soutenir le projet que l’on a combattu ? Même si les "marcheurs" disent qu’ils ne veulent pas de Jean-Paul Fournier ou d'Yvan Lachaud, il faudra leur expliquer qu'à défaut d'arriver premiers, nous n'aurons pas le choix de les soutenir.

Quelle est donc pour vous la meilleure solution ?

J’essaie de trouver la solution... Je porte cette responsabilité pour le territoire. Je veux renforcer LREM à Nîmes et, pour cela, il faut fixer les règles tout de suite. Le reste c'est de la politique fiction. Quel sera le contexte dans six mois ? Quelles seront les forces politiques en présence ? Est-ce qu'il y aura plusieurs listes à Gauche ou l’union de la Gauche ? On doit faire attention à ce que l’on fait, de la manière la plus responsable. Je n'ai jamais dit que je n'étais pas favorable à une liste LREM au premier tour. Mais il faut impérativement dire avec qui nous sommes prêts à nous allier au second tour. Soyons transparents. Je veux faire de la politique autrement et cela passe par plus d'honnêteté vis à vis des concitoyens.

Pour bien comprendre, votre volonté est d'anticiper au mieux...

Et si la solution c'est de s’allier avec le projet le plus compatible avec nos valeurs, je n’ai pas d’état d’âme. Moi, je souhaite que notre mouvement soit le mieux représenté lors de la prochaine mandature. Avec des postes à responsabilité, de la compétence et du renouvellement pour Nîmes. Sur un projet partagé et validé par les "marcheurs".

In fine, c'est de toute façon la commission d'investiture qui décidera. À ce sujet, connaissez-vous la date pour Nîmes ?

Ce qui je peux vous dire c'est que la commission observe et analyse les meilleurs scénarios pour de nombreuses villes du Gard, dont Nîmes. Je n’ai qu’un avis mais je suis réaliste. Je sais ce que j’ai vécu en 2014. Et pour gagner, il faut un large rassemblement, le plus clair possible pour les électeurs.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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