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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 21.10.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 2313 fois

PARKING La préfecture siffle la fin du conflit entre la Ville et l'Agglo

©PHOTOPQR/MaxPPP - PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE/MAXPPP

Les places du parking relais à Laennec, face au CHU de Nîmes dans le cadre de la T2 sont toujours au coeur de vives tensions entre la Ville et l'Agglo de Nîmes. Après les courriers échangés et déclarations de presse tonitruantes, la préfecture du Gard vient de siffler la fin du match.

On se rappelle il y a quelques semaines, le courrier adressé par le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, au président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, reprochant que le permis de construire déposé le 22 mars 2019 pour la réalisation du parking relais Laënnec de 240 places soit transformé en une aire de stationnement de 49 places. Et de menacer : "Je vous informe que je m'oppose à la délivrance de cette déclaration préalable validant la réalisation d'un parking de 49 places et vous invite à stopper les travaux dans l'attente de la fourniture des éléments justifiant la conformité de vos modifications avec le projet correspondant à la déclaration d'utilité publique accordée."

Nîmes métropole n'avait pas tardé à réagir : "La Ville ne peut s’opposer à la déclaration préalable déposée que pour un motif réglementaire. Ce qui n’est pas le cas ici puisque le projet respecte le Plan local d’urbanisme de Nîmes et est tout à fait compatible avec le projet déclaré d’utilité publique. Au final, l’aménagement actuel ne remet pas en cause le projet général T2/Diagonal, adopté par le Conseil communautaire."

Le choix de ne pas faire le parking initialement prévu en silo est lié à un arbitrage financier. En effet, le parking en silo prévu coûte, selon Nîmes métropole, "bien plus cher que ce qui avait été estimé et budgété. Si ce parking silo n’est pas réalisé ce n’est pas pour autant que les 200 places ne seront pas proposées fin 2020 et ce dans des meilleurs délais que le parking initial."

Cela n'a pas empêché le maire de Nîmes de prendre sa plume pour écrire à l'ensemble des maires de l'Agglomération pour attirer leur "attention sur les conditions de réalisation du chantier de la ligne T2" et rappeler son opposition "à cette modification du programme, qui non seulement ne respecte pas le projet qui a été validé mais qui conduit à une dégradation importante de l'offre de stationnement."

Trop tard ! La préfecture du Gard, par la voix de son secrétaire général, vient de rejeter l’arrêté du maire de Nîmes et donne raison à la lecture de l’Agglomération.

Dans le courrier auquel notre rédaction a eu accès, la préfecture fait savoir "que le projet prévoyant des stationnements en surface sans création de bâti n'est pas incompatible avec l'édification d'un silo R+3 comprenant 240 places" et de poursuivre toujours dans sa réponse : "Les pièces demandées" à l'Agglomération "ne justifient pas un motif de refus, l'ensemble des pièces réglementaires étant présentes dans le dossier." Et de conclure : "Je vous demanderais de procéder dans les meilleurs délais au retrait de votre arrêté du 9 octobre 2019 et à la non opposition de la déclaration préalable."

Yvan Lachaud, président de l'Agglo n'a pas manqué l'occasion de rebondir et en a profité pour écrire à tous les maires appartenant au territoire nîmois : "Je regrette, une fois de plus, l'emploi de la polémique sous forme d'action politique. Sachons restez calmes et sereins mais aussi déterminés surtout lorsque qu'il en va de l'intérêt général." Glissant au passage le courrier qu'il a lui-même adressé à Jean-Paul Fournier avec des mots choisis : "Je vous propose que votre collectivité cède ce terrain à l'euro symbolique ce qui correspondra à la seule participation de la ville de Nîmes à ce projet pourtant particulièrement bénéfique à votre territoire." Et de conclure : "Il me semblerait utile que vous mettiez un terme à vos multiples tentatives de ralentissement du projet." Mars est encore loin...

Abdel Samari

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