Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 28.10.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 507 fois

NÎMES La Zampa vous apprend à Devenir hibou

Magali Milian, chorégraphe et danseuse, sera à l’Odéon le 6 novembre prochain pour Devenir hibou, une invitation au monde de la nuit.
©Benoit Gob.

Installée à Nîmes depuis 2012, la Zampa travaille avec le théâtre depuis 2009. C’est à destination du jeune public, âgé de 7 à 12 ans, mais tout le monde peut venir.

La nuit, il a fallu la rendre moins sombre, moins effrayante pour des petits qui ont peur de tout et qui écoutent depuis leur plus jeune âge que c’est la nuit que les pires choses arrivent… Devenir hibou est le premier des deux opus que la compagnie créera. Le second, la Belle humeur, sera pour les adultes. « On ne veut pas être trop bavards ! »

Pour en revenir à Devenir hibou : « on ne décrit pas la nuit car la perception des enfants est réduite par la peur mais nous leur résumons les choses. Nous leur donnons des impressions nocturnes qu’ils ne connaissent pas encore. La nuit, c’est comme une invitation, c’est élastique, c’est une explosion. Tout cela nous permet d’aborder la nuit comme un événement »

Faire peur sans effrayer

Il y a certains clichés pour amener un peu de dérision, d’humour et de têtes connues. L’essentiel est de dématérialiser la peur de la nuit car même quand il fait noir, on voit. On voit différemment mais on voit tout de même. « Le spectacle n’est pas littéral mais il y a un peu de texte et beaucoup de danse. La danse est abstraite, les mots nous ramènent à quelque chose de connu. Certaines scènes sont un peu flippantes, nous le savons mais elles tournent vers le drôle voire l’inattendu »

Nous sommes dans un moment qui s’effondre. Nous sommes dans l’impatience de cet effondrement, nous voulons voir autre chose renaître, une reconstruction. Mais pour cela il faut d’abord accepter l’effondrement et cela nous permet d’avoir un autre temps qui nous évite l’impatience.

Un monde devenu fou et flou

La nuit et une trêve dans la folie quotidienne. La nuit il n’y a pas d’urgence, la nuit n’est pas anxiogène. « Mais il n’y a plus de nuit ! Tout est éclairé tout le temps et à force de la juguler, c’est le jour qui est devenu hystérique mais de ça… Nous en reparlerons en 2021 avec la Belle humeur ».

Devenir hibou est une pièce de 45 minutes avec un jeu généreux, trois danseurs engagés, et un format ramassé pour ne pas être complaisant, « Les enfants sont francs et vivent leurs émotions naturellement, sans filtre. Nous voulions un rapport dynamique. » Pourquoi avoir choisi un si beau titre ? « On a lu beaucoup de livres et cette phrase est ressortie. » Comme le meilleur moyen d’être en lien, si la pièce s’adresse en majeure partie aux enfants, ils vont en parler à la maison et les adultes qui auront suivi cette actualité nocturne auront de nouvelles et passionnantes discussions avec leurs bambins !

La compagnie, avant la semaine du 4 au 8 novembre, avait dix jours de résidence et de travail pour aboutir à ce qu’elle désire. Acheter son billet ici.

Anthony Maurin

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