Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.10.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 670 fois

NÎMES Antenne relais et ondes électromagnétiques

(Photo Anthony Maurin).

Au Tribunal administratif de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

On le sait depuis que la téléphonie mobile existe, les ondes qu'elle dégage font peur aux Français. Après de multiples jugements, le problème de voir ériger de telles antennes est encore posé à Nîmes.

Ils sont huit riverains à aller devant le tribunal administratif de Nîmes. Huit à demander la suspension de l'exécution de l'arrêté de permis de construire du 20 février 2018 par lequel le maire, Jean-Paul Fournier, a autorisé la société Orange à ériger un relais de radiotéléphonie sur un terrain situé rue des Gazons à Nîmes. Les huit requérants demande aussi d'enjoindre la société Orange d'arrêter les travaux et de mettre à la charge de la ville de Nîmes et à la société Orange les entiers dépens.

Pour Orange : "Le pylône aura la forme d'un arbre pour qu'il soit le moins nuisible possible. Orange a des impératifs de couverture du territoire dans l'intérêt général. Le préjudice de cette demande serait réel car la zone n'a pas une bonne couverture du réseau mobile. Nous rappelons aussi qu'en l'état des connaissances scientifiques actuelles, il n'y a aucune nocivité. Les requérants ont fait de nombreuses recherches mais elles ne contiennent rien, aucun élément n'est circonstancié. Aujourd'hui, il n'y a aucun risque incertain, encore moins assuré."

(Photo Anthony Maurin).

Pour le porte-parole des requérants : "Cela fait 20 mois que le permis de construction de cette antenne de 23 mètres a été délivré par la Mairie de Nîmes. Depuis cette découverte, un petit groupe de riverains tente de faire obstacle à ce projet. La mise en service de cette antenne prévue pour le second semestre 2018 a certainement été contrariée par notre réaction et c’est déjà une victoire."

Pour la Mairie et ses défenseurs : "Ce n'est pas la première fois que le problème se pose. Depuis 15 ans, c'est la psychose générale quand on parle d'antenne relais. La commune comprend les requérants, mais il est important de dire que nous ne nous préoccupons ici que d'une autorisation d'urbanisme ! Les requérants n'apportent aucune preuve, il y a défaut d'intérêt d'agir."

Sujet épineux. Les ondes électromagnétiques font toujours parler d'elles et la société est divisée en deux. Les usagers qui se disent que tout est plus ou moins cancérogène et les autres qui ont peur qu'elles leur refilent des sales maladies.

"Ce projet se fait sur un château d'eau qui appartient à la commune et l'antenne prendra la forme d'un cyprès. La jurisprudence est consensuelle tant qu'il n'y a pas de risque sur la santé. La perte de valeur de la maison n'existe pas car les prochains propriétaires ne verront même pas qu'il y a une antenne !", poursuit l'avocate de la Ville quand dans la salle les éclats de rire égayent les lieux. Et l'avocate de reprendre : "Le requérant doit prouver les risques, en l'état actuel il n'y en a aucun, les études données ne sont pas fiables, sont coupées, traduites bizarrement... Nous n'avons aucune source."

Le juge a tout de même rappelé que pour les ondes, 80 mètres, ça ne représentait pas grand chose. Pour le requérant principal, François Barral : "L'antenne sera bientôt en exploitation ! Vous pouvez me mettre une forêt de cyprès synthétique sous les yeux, cela ne me dérangerait pas, ce sont les ondes qui me dérangent ! Nos arbres ne contreront pas ces ondes. Ne prenez pas une décision aujourd'hui par rapport à ce qui est fait depuis 30 ans monsieur le juge, regardez l'amiante..."

L'antenne, qui peut aller jusqu'au seuil maximal de 61 volts par mètre n'irait pas au-delà des 10 par mètres. L'ordonnance sera rendue d'ici la fin de la semaine...

Anthony Maurin

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