Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.11.2019 - corentin-corger - 4 min  - vu 704 fois

USAM Un apprentissage douloureux

Soutenu par un arbitrage maison, Csurgoi l'a finalement emporté (Photo DR)

Nîmes a renoué avec l'Europe par une défaite (Photo DR)

Après 25 ans d'absence, l'USAM a raté son retour en Europe battue 28-25 par les Hongrois de Csurgoi. Un apprentissage difficile pour les Nîmois dominés en deuxième période qui découvrent les particularités de la Coupe EHF notamment en terme d'arbitrage.  

Avant la rencontre, le président David Tebib craignait un « traquenard » pour qualifier ce déplacement aller du 3e tour préliminaire de Coupe EHF. Il ne s'est pas trompé. Le piège s’est confirmé avec cette défaite encaissée 28-25. Pourtant, l’entame nîmoise était intéressante. Face à l’impact physique intense de son adversaire, l’USAM prenait le pas sur la rencontre en proposant du jeu.

Efficace au tir, Sanad empilait les buts pour mettre les siens sur de bons rails (3-5,10e). Meilleur marqueur de la rencontre, l'Égyptien inscrira au total 10 buts. En tête à la pause (11-13), la situation s'inversait au retour des vestiaires. D'une part, les Nîmois étaient dominés dans le combat physique et de l'autre, les péripéties négatives s'enchaînaient.

Les Nîmois ont dominé la première période (Photo Corentin Corger)

Rebichon manquait la balle qui permettait de creuser l'écart à +4 (11-14, 31e). Dans la foulée, la Green Team encaissait deux buts et Dupuy recevait deux minutes. Les visiteurs se voyaient infliger un 4-0 qui allait peser lourd dans la balance (15-14, 37e). Plus friables défensivement et moins en réussite offensivement, la partie basculait en défaveur des Français. Sur la même action, Nieto, Rebichon et Sanad se cassaient les dents sur Pallag, le portier hongrois.

Le vent avait tourné, l'agacement prenait le dessus et Csurgoi conservait l'avantage. Si Sanad égalisait à 22-22 (51e), les Usamistes craquaient dans la foulée et concédaient jusqu'à quatre buts de retard (28-24, 59e). Gallego limitait la casse, il aurait pu être rejoint par Nyateu mais le demi-centre loupait la cage vide quasiment sur le gong (28-25). Si les Gardois ont peut-être été trop tendres lors du deuxième acte, l'arbitrage "maison" a aussi une grande part de responsabilité dans cette défaite.

Un arbitrage clairement orienté

Passages en force très limites sifflés, un pied dans la zone de Guigou inexistant, des engagements rapides à refaire quasiment systématiquement... De nombreuses décisions prises par le duo macédonien prêtent à confusion. "Sur l’ensemble du match il y a bon nombre de décisions qui sont de notre point de vue incompréhensibles", déclarait Franck Maurice après la rencontre.

Visionnant le match dans le bus qui a ramené l'équipe à Zagreb, le coach assure en avoir relevé 24 dont les deux tiers lors de la première période. Malgré cela, Nîmes menait à la pause. C'est dire... Si on se fie à l'objectivité du coach nîmois, ça commence à faire beaucoup de coups de sifflet qui déséquilibrent les débats.

"De toute façon on ne peut pas agir dessus. On était préparé mais une fois qu’on le vit c’est autre chose", avale-t-il douloureusement. La cerise sur le gâteau est intervenue quand Dupuy s'est fait exclure définitivement pour avoir soi-disant reçu trois fois deux minutes. En réalité, la table de marque s'est trompée et c'est Padolus qui avait hérité d'une exclusion lors de la deuxième sanction de l'arrière nîmois.

Les doutes se sont définitivement levés quand nous avons appris qu'en réalité un des deux arbitres macédoniens est un ami proche de l'entraîneur adjoint hongrois. Une amitié illustrée au moment de l'arrivée des officiels qui ont échangé d'intenses salutations avec le staff magyare qui contraste avec une froide poignée de main côté français.

Quatre buts à remonter

Les aléas de la Coupe d'Europe ! Du coup on conseille aux dirigeants nîmois de chouchouter messieurs Fremstad et Pedersen, les arbitres norvégiens désignés pour le match retour de samedi prochain (20h30). Outre l'arbitrage, Franck Maurice a aussi pointé du doigt la découverte des joutes continentales pour certains joueurs : "il ne faut pas oublier que l’on a une jeune charnière. Dupuy et Padolus sont inexpérimentés au niveau européen." 

En tout cas si l'USAM ne veut pas écourter son retour avec l'Europe et poursuivre l'aventure en phase de poules en 2020, il faut s'imposer au Parnasse en marquant au minimum quatre buts supplémentaires par rapport à Csurgoi. Un gros défi qui attend la Green Team et son coach qui a quelques certitudes : "on est dans la course. On a bien vu sur la première période que l’on pouvait creuser des écarts. Ils vont venir pour défendre, il va falloir prendre feu avec la salle pour vivre un grand moment de Coupe d’Europe." 

De Csurgoi, Corentin Corger

Csurgoi-USAM 28-25. 3e tour aller Coupe EHF. (mi-temps : 11-13). spectateurs : 1 000. Arbitres : MM. Kaludjerovic et Vujacic (Macédoine). Avertissements à Csurgoi : Leimeter (9e). Avertissements à Nîmes : Padolus (7e). Deux minutes à Csurgoi : Potocnik (16e), Vasic (38e), Bazso (43e), Leimeter (57e), Oslak (59e). Deux minutes à Nîmes :  Padolus (14e), Prandi (29e), Dupuy (34e, 43e, 48e) Exclusion définitive à Csurgoi : Hadziomerovic (59e). Exclusion définitive à Nîmes : Dupuy (48e). 

Csurgoi : Zaponsek, Pallag; Vasic (4/4), Bazso, Toskic, Leimeter (0/3), Fustos, Szeitl (1/1), Potocnik (2/4), Oslak (3/4), Vasvari, Kerkovits, Hadziomerovic (7/7), Kovacevic (2/2), Astrashapkin (2/6), Nagy (7/14). Entraîneur : Norbert Baranyai. 

USAM : Desbonnet (12 arrêts), Paul; Gallego (3/3), Rebichon (0/2), Nyateu (0/1), Dupuy (1/2), Guigou, Kaabeche, Padolus, Tobie (3/3),Acquevillo (4/5), Nieto (1/3), Prandi (3/5), George, Sanad (10/14). Entraîneur : Franck Maurice. 

Corentin Corger

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