Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 18.11.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1902 fois

LE 7H50 de Richard Tibérino : « Mon canton n’est pas la poubelle du département ! »

Richard Tibérino, adjoint au maire délégué à la sécurité et à Saint-Césaire (Photo : Coralie Mollaret)

Les déchets sont stockés dans une fosse (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Adjoint Les Républicains à la ville de Nîmes délégué à Saint-Césaire et conseiller départemental du canton de Nîmes 4, Richard Tibérino est opposé à la construction d’un deuxième four dans l’incinérateur nîmois. 

Objectif Gard :  Vous êtes contre la création d’un deuxième four. Pourquoi ?

Richard Tibérino : Aujourd'hui, si on devait le faire, ce serait uniquement pour rendre service à l'Agglo du Gard rhodanien. Les centres d’enfouissement où elle envoyait ses déchets sont pleins. Je ne connais pas le nombre de camions actuels qui acheminent les ordures de nos 80 communes du Sitom (Syndicat de gestion et traitement des déchets dans le Sud du Gard). Mais si on devait, en plus, prendre ceux du Gard rhodanien, on triplerait le nombre de camions ! Quid de l’écologie !

Le Sitom assure que l’incinérateur pollue peu et rapporte même de l’argent grâce au chauffage central et au traitement des DASRI (Déchets d'activités de soins à risques infectieux). 

Qu’on soit bien d’accord et je l’ai dit plusieurs fois en conseil syndical : je ne suis pas contre la présence d’un deuxième four mais pas à Nîmes. Mon canton (Nîmes 4) n’est pas la poubelle du département ! Le traitement des ordures mérite la présence de deux incinérateurs dans le Gard.

Vous plaidez donc pour la création d’un incinérateur sur le territoire du Gard Rhodanien ?

Oui, pas besoin de venir pourrir un peu plus mon canton ! D’ailleurs, les camions qui vont à l’incinérateur perdent beaucoup de plastique sur la route. Tous n’ont pas de filets… Les poubelles s’envolent et tombent dans le fossé, c’est dégueulasse ! D’ailleurs, la vice-présidente écologiste en charge du dossier à la Région, Agnes Langevine, est défavorable à ce deuxième four. Pour une fois, je suis d’accord avec les Verts !

En 2001, Jean-Paul Fournier, alors fraîchement élu maire de Nîmes, s’était opposé à la création de l’incinérateur…

C’était l’un de ses premiers dossiers. Il avait refusé de signer le permis de construire. Du coup, c’est le préfet Gaudin qui l’a ratifié à sa place. Le problème, c’était le lieu d’implantation choisi par l’ancien maire communiste, Alain Clary. C’est le poumon vert de Nîmes, là où il y a la Bastide et les derniers agriculteurs nîmois. Alors maintenant il est là, on ne va pas le détruire mais arrêtons les frais.

Vous avez demandé au président du Conseil départemental, Denis Bouad, de se positionner officiellement sur ce deuxième four. Il a répondu ne pas être compétent pour le faire. Êtes-vous déçu ?

Oui, je voulais avoir son avis. J’ai posé cette question en séance publique jeudi, à l’occasion du bilan annuel des mesures environnementales de notre collectivité. On connaît la position de Nîmes et de la Région qui sont contre contrairement au président de l’Agglo, Yvan Lachaud, qui y est favorable. Denis Bouad n’a pas voulu se mouiller. Pourtant, il se prononce sur tellement de choses qui ne relèvent pas la compétence du département. Il a dit : "j’ai un avis personnel". Si je le croise dans la rue, je le lui demanderai.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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