Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 24.11.2019 - abdel-samari - 5 min  - vu 1961 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Les sous-doués ont encore frappé. À la découverte du rapport de la chambre régionale des comptes concernant le syndicat mixte de l'aéroport, deux réflexions apparaissent. Est-ce que nos politiques manquent réellement de vigilance ou est-ce que les techniciens qui montent les appels d'offres de délégation de service public sont dépourvus de compétences suffisantes pour faire face aux stratagèmes des entreprises privées qui y répondent ? Comment est-ce possible que pendant des années le syndicat ait financé à perte cet outil stratégique sans avoir exigé des résultats probants assurant un avenir économique et financier à l'aéroport ? Nous sommes à ce jour toujours dépourvus de réponses. Mais la réalité est là comme le rappelle les magistrats : la direction du syndicat mixte de l'aéroport a versé 11,7 M€ pour le subventionnement du trafic aérien entre 2013 et 2017. Alors que, dans le même temps, il n’a reçu en moyenne chaque année que 3,1 % de ce qu’il versait au délégataire. Troublant. D'autant que Jean-Paul Fournier et ses équipes n'avaient aucun intérêt à se faire berner à ce point-là. Encore moins les financeurs de ce syndicat comme le Département, la Région ou encore l'Agglo d'Alès. Aucun d'entre eux n'a accepté de s'exprimer sur les conclusions de ce rapport de la chambre régional des comptes malgré nos demandes appuyées. Par souci de ne pas en rajouter ? Par crainte d'être cloué au pilori en n'ayant pas été suffisamment vigilant sur les subventions versées sans contrôle ? La balle est aujourd'hui dans le camp de Nîmes métropole qui a repris en main la gestion de l'aéroport. L'Agglo a l'occasion de rattraper la situation en exigeant de la part de la seule compagnie aérienne présente à Nîmes-Garons, Ryanair, une créance de plus de 6 M€. Et « d’émettre à l’encontre du délégataire un titre de recettes par année non prescrite, correspondant à l’intégralité des recettes du domaine perçues par le délégataire » comme le demandent les magistrats. Selon nos informations, Nîmes métropole pourrait exiger 2,5 M€ dès cette année à Edeis. Mais Yvan Lachaud aura-t-il le courage de le faire ? Rien n'est moins sûr. À quatre mois des municipales, le président de l'Agglo pourrait temporiser en attendant la prochaine formation du conseil communautaire. Lui qui depuis des années plaide en coulisse pour un rapprochement avec l'aéroport de Montpellier pour les lignes commerciales, pourrait même remettre ce bébé encombrant à ses homologues héraultais. Nîmes deviendrait alors une vulgaire opportunité de pistes supplémentaires pour l'aéroport régional. Au regard de la gestion depuis près de 10 ans, c'est peut-être tout simplement ce que l'on mérite.

Olivier Jalaguier aime bien "Nîmes en mieux". C'est imminent même si les protagonistes ne veulent pas que l'information soit rendue publique (pour le coup, c'est trop tard !) mais Olivier Jalaguier semble avoir fait son choix pour les Municipales de mars prochain. Il pourrait rejoindre la liste Nîmes en mieux d'Yvan Lachaud dans les prochains jours avec quelques membres de son groupe de réflexion, "Mania Nîmes". Mais pas avant d'avoir négocié les derniers points de son programme, travaillés depuis plusieurs mois et pour lesquels il ne veut pas transiger. Que de chemin parcouru pour ce proche de Jean-Paul Fournier qui pendant vingt ans a assuré le service après-vente de la Ville. Il avait décidé, il y a plusieurs mois, de rejoindre les rangs de La République en marche puis de demander l'investiture pour Nîmes avant finalement de se retirer pour marquer son opposition à l'ambiguïté  du parti présidentiel sur l'interdiction de la tauromachie aux mineurs. Aujourd'hui, c'est sur l'éternel ennemi du maire de Nîmes qu'Olivier Jalaguier fonde ses plus grands espoirs. Mais pourquoi diable cet expert de la communication fait-il le grand écart ? Selon les mauvaises langues, on le saura rapidement avec les prochaines attributions de marché du service Communication de Nîmes métropole... Plus c'est gros, plus ça passe ?

Multiplication des candidatures pour les Sénatoriales. Quelques personnalités du Gard ont une ambition politique démesurées. Après Alexandre Pissas, maire de Tresques et président du SDIS du Gard, Jean-Christian Rey, président de l'Agglo du Gard Rhodanien, voici que Laurent Burgoa, adjoint au maire de Nîmes aurait des envies de Sénat. Il aura l'occasion d'en toucher un mot ce mardi lors de son rendez-vous avec le président du conseil départemental, Denis Bouad. Pas sûr qu'il bénéficie de son appui après son opposition à la décision modificative du mois dernier sur les mineurs isolés. Mais en politique, on le sait bien, les vérités d'hier ne sont pas forcément celles de demain. Et pour Denis Bouad, voir Laurent Burgoa filer à Paris, c'est écarter d'emblée un potentiel opposant pour 2021. Toujours ça de pris.

Franck Proust, l'européen. Comme indiqué dans une précédente édition, la candidature du premier adjoint au maire de Nîmes, Franck Proust, était soumise au vote des membres du PPE lors d'un congrès extraordinaire à Zagreb en Croatie en vue de l'élection des vice-présidents du parti européen des chrétiens-démocrates, majoritaire dans les instances à Bruxelles et Strasbourg. Franck Proust a été élu. Un petit exploit car la France ne comptait que 24 voix sur 700 votants. Par ailleurs, le Nîmois a du faire face à la concurrence de premiers ministres, ministres, commissaires... C'est donc avec "fierté et honneur" que le Nîmois pourra représenter les couleurs de la France et des Républicains "pour influencer la politique de cette première force politique européenne".

Valérie Rouvérand, première adjointe à Nîmes ? La plus fidèle des fidèles du président de Nîmes métropole pourrait prendre du galon en mars prochain. Déléguée à la rénovation urbaine à l'Agglo, Valérie Rouvérand serait, en cas de victoire aux municipales d'Yvan Lachaud, propulsée au rang de première adjointe de la Ville. Cette ancienne du Nouveau Centre récemment convertie à La République en marche pourrait prendre sa revanche sur l'implantation de Thierry Marx à Nîmes. Un dossier qu'elle a porté avant de le voir retoqué en conseil communautaire, le 12 novembre dernier.

Les agents du Département déménagent sur le Périph'. Dernière ligne droite pour le nouveau bâtiment tout en jean du Département face aux 7 Collines. Selon nos informations, les aménagements ont débuté et les agents vont déménager durant le mois de décembre. L'inauguration est à ce stade programmée pour la deuxième semaine de janvier 2020. Il devrait y avoir du monde pour la découverte des locaux. Tous les élus et les candidats à l'élection à Nîmes devraient se presser pour être sur la photo.

Un ministre à Nîmes. Reportée à plusieurs reprises, le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, devrait honorer les Nîmois de sa présence début décembre. Le représentant de l'État vient signer la convention des engagements financiers de chaque partenaire pour la rénovation urbaine. Un projet qui avoisine quelques 470 millions d'euros, entraînant dans la foulée la destruction de 1 200 logements et le relogement de 950 familles.

Ça repart pour le maire de Manduel ! Élu aux municipales de 2014, Jean-Jacques Granat rempile pour un second mandat. C'est par une lettre envoyée aux Manduellois que l'édile - proche du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier - a annoncé sa candidature. Pour l'heure, le sortant fera face à deux candidats : le suppléant du conseiller départemental du canton de Marguerittes, David-Alexandre Roux et David Guiot, ex-conseiller municipal allié à Gérard Rival, ennemi politique de Jean-Jacques Granat. La campagne promet de faire quelques émules...

La Rédaction

Abdel Samari

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