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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 15.12.2019 - abdel-samari - 6 min  - vu 2724 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Top départ ! On commence à y voir plus clair avant la trêve des confiseurs sur les candidats qui vont prendre la ligne de départ pour les municipales à Nîmes en 2020. Les Laurel et Hardy de la Droite et du Centre vont s’employer pour la quatrième fois à défendre leur bilan et faire des annonces pour les six prochaines années. Cette fois-ci concurrents, ils devront convaincre que leur candidature est nécessaire pour garantir aux Nîmois que rien ne changera. À l’extrême-Droite Yoann Gillet qui aurait pu profiter de la division de la Droite paraît totalement inaudible. La tête de gondole du Rassemblement national peine à exister, pour le moment. La rentrée de janvier devrait marquer une accélération de sa part. Mais il risque de se confronter aux nouveaux visages de 2020 comme celui de David Tebib entré en campagne cette semaine. Et d’autre part à la dynamique des alliances à Gauche qui pourraient venir grappiller un électorat populaire volatile. Encore faut-il que socialistes et communistes s’allient. Moins égocentriques que les candidates de 2014, Sylvette Fayet et Françoise Dumas, Jérôme Puech et Vincent Bouget vont tenter de faire cause commune pour proposer une offre résolument citoyenne. Populaires, ancrés dans le réel et engagés pour les oubliées des 20 dernières années, ils bénéficieront à coup sûr d’une belle dynamique et ce même si en coulisse les équipes de Daniel Richard tentent une dernière fois d’exclure le Parti communiste français d’une alliance de Gauche qui aurait toutes les chances de l’emporter. Mais celui qui apparaît aujourd’hui comme l’Ovni de cette campagne, n’a pas l’intention de faire des compromis. Attention toutefois ! Au fur et à mesure que l’échéance va se rapprocher, il risque d’être montré du doigt comme le diviseur plus que l’écolo sympa. Enfin, comme évoqué plus haut, le chef d’entreprise David Tebib s’est aussi lancé dans la bataille. Dans une conférence de presse digne d’un candidat d’outre-Atlantique, le président de l’Usam a joué sur le registre de l’homme neuf, un peu trop providentiel. Justifiant longuement sa présence sur la ligne de départ, il est apparu cependant assez lucide sur le parcours qui lui reste à réaliser. Et c’est heureux, encore plus pour un inexpérimenté de la politique ! Car la campagne sera longue et les coups rudes. Mais celui qui s’imagine peut être bien dans le fauteuil de maire pense avoir le cuir solide. Il pourrait donc être la surprise de cette campagne 2020. À condition de ne pas tomber dans les travers de tous les novices : imaginer une ville de Nîmes irréelle, rêver à des Nîmois hypnotisés et faire des propositions fantasques. Pour cela David Tebib, comme tous les autres candidats, a besoin surtout et avant tout d’être bien entouré d'un conseiller politique capable d’être honnête avec son candidat pour éviter la bulle spéculative. Est-ce que David Tebib est bien conseillé ? Rendez-vous le 15 mars pour le savoir.

La rencontre. C’est ce dimanche matin, de façon inattendue, que David Tebib et Yvan Lachaud se sont vus, selon nos informations. Quelques jours après le soutien de LREM au président de l’Agglo de Nîmes, le chef d’entreprise ne semble pas rancunier. Pour autant, il n’a pas manqué de témoigner à Yvan Lachaud son absolu regret des méthodes employées dans la coulisse pour l’obtention du Graal présidentiel. À présent, chacun va faire en sorte de réaliser le meilleur score au soir du 15 mars prochain sans cracher sur l’avenir, les deux hommes n’ayant pas fermé la porte à une union entre les deux tours.

Jérémy Rosier "out". Comme annoncé il y a 15 jours ici même, Jérémy Rosier, proche de l'ex-député européen Franck Proust, aujourd'hui à la tête de la communication du centre hospitalier universitaire de Nîmes, fait partie du cercle rapproché de David Tebib, le dernier candidat déclaré à la ville de Nîmes. Il devait s’occuper de fonctions importantes durant la campagne. Revirement de situation puisque selon nos informations, la direction de l’établissement hospitalier nîmois vient de lui faire savoir qu’il était hors de question que l’image du CHU de Nîmes soit de près ou de loin confondue avec un candidat au poste de maire. Jérémy Rosier a donc été contraint de réviser ses ambitions et de jeter l’éponge pour David Tebib.

Les boules puantes sont de sortie. Le Huffpost, participe à sa manière à la campagne qui s’ouvre pour les municipales à Nîmes. Depuis quelques heures, le journal d’informations national a sorti du grenier une photo d’Objectif Gard où l’on peut voir Yvan Lachaud en 2013 dans un cortège de la Manif pour tous qui, à l’époque, s’opposait au mariage gay. Voulant le confondre avec la frange des catholiques extrémistes, cet article de presse à charge ne plaît pas du tout au président de l’Agglo, qui s’en défend. Initialement favorable à une union civile, le directeur de l’Institut d’Alzon a reconnu son erreur de jugement en 2015. « De toute évidence, le mariage pour tous a contribué à plus d’égalité dans la société et a permis de mieux comprendre les enjeux et les attentes des familles homoparentales trop longtemps délaissées », nous indique Yvan Lachaud qui depuis a soutenu la dernière loi bioéthique du Gouvernement ainsi que le projet de PMA pour toutes.

Bye, bye Nelly ! La conseillère régionale socialiste, Nelly Frontaneau, a été élue conseillère régionale dans le Gard en 2015. Seulement aujourd'hui la socialiste a envie de changer d’air. Selon nos sources, elle serait en train de vendre sa maison à Mons pour aménager à Montpellier, dans l’Hérault. De quoi mécontenter quelques-uns de ses collègues, dont la présidente de la Région, Carole Delga, pour qui un élu doit rester sur le territoire où il a été élu.

Thierry Procida alias « Monsieur silence. » Les tractations pour composer les listes des municipales nîmoises vont bon train. Dans la guerre qui oppose le président de Nîmes métropole au maire de Nîmes, chaque candidat fait ses avances (électorales) au conseiller conseiller départemental et chef de file UDI pour le scrutin, Thierry Procida. Jean-Paul Fournier lui proposerait une place dans les 10 premiers de sa liste contre les 20 premiers pour Yvan Lachaud. Seulement pour l’heure, le convoité n’a pas donné suite. Pas de son, pas d’image… À force d’attendre, il ne faudrait pas s’étonner d’être zappé. 

Circulez, y’a rien à voir ! C’est par mail que le maire de Collias a informé ses administrés qu’il n’y aurait désormais plus de centre aéré le mercredi. En cause : une « fréquentation insuffisante » et un « déficit de 5 000 euros par an. » Jusque là, rien d’anormal. Enfin presque… Sans en avoir informé le Pays d’Uzès, l’édile invite les parents à se retourner vers deux agents de la communauté de communes, indiquant leur numéro de téléphone. Seulement « le maire ne nous a jamais informés de sa problématique et l’un des agents ne travaille même plus ! », commente l’une de nos sources au Pays d’Uzès qui ajoute : « Si le maire gère sa commune comme son centre aéré, ça promet ! » 

Allo l’Agglo, ici Générac… On savait qu'entre le président de Nîmes métropole et le maire de Générac, les relations n'étaient pas vraiment au beau fixe. L'incendie de cet été a rouvert quelques plaies, Frédéric Touzellier ne s'étant pas senti très soutenu par l'Agglo. Son sentiment n’est pas prêt de changer… La municipalité a chiffré à 50 000€ son surcoût de fonctionnement pendant l’incendie, notamment à travers des heures supplémentaires effectuées par ses agents. Une demande d’aide a été envoyée à toutes les collectivités : Conseil régional, Conseil départemental et Nîmes métropole. Déception pour la mairie qui n’a reçu aucune réponse de son Agglo. Qui sait, à l’approche de Noël nul n’est à l’abri de recevoir quelques étrennes.

(Photo DR/Objectif Gard)

Franck Proust aime l’Europe. À l’occasion de la première réunion de préparation du sommet européen cette semaine, en présence de Donald Tusk, président du Parti populaire européen, d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Européenne, ainsi que de la plupart des dirigeants européens, Franck Proust assis à côté de l'ancien homme d'État italien Silvio Berlusconi, a pu apprécier la place de la France, plus que jamais essentielle dans les négociations européennes. "Green Deal" européen, matrice financière pluriannuelle du budget européen et point sur le Brexit : les sujets n’ont pas manqué. L'occasion pour Franck Proust de mesurer combien la responsabilité qui lui incombe est importante et combien la voix de la France doit être entendue. La nouvelle patronne de la Commission de Bruxelles, Ursula von der Leyen, a aussi accordé quelques minutes de son temps au vice-président du Parti populaire européen (PPE) comme en témoigne notre photo.

La rédaction

Abdel Samari

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