Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 21.12.2019 - thierry-allard - 4 min  - vu 292 fois

BAGNOLS Le budget 2020 voté sans encombre

Ce matin, lors du conseil municipal de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La dernière réunion du conseil municipal de Bagnols de l’année se tenait ce samedi matin, avec un menu notamment le vote du budget primitif 2020 et des taux d’imposition. Et à l’inverse de ce qui s’est passé à Pont-Saint-Esprit jeudi soir, à Bagnols le budget est passé comme une lettre à la Poste.

Voire même « comme un pet sur une tringle à rideau », pour reprendre l’expression inhabituellement triviale utilisée par le conseiller municipal d’opposition Serge Rouquairol pour féliciter la majorité au sujet des travaux de la place Jean-Jaurès, qui, d’après l’élu, fluidifient la circulation. Le budget en lui-même, présenté par l’adjoint Michel Cegielski, comporte un fonctionnement en baisse, à 22,39 millions d’euros (- 4,36 %). « Il y a une baisse des charges générales, dues aussi au transfert de la cuisine centrale vers l’Agglo », commentera l’adjoint.

Les charges de personnel baissent aussi, de 2,19 % (à 12,7 millions), et reviennent au niveau de 2018. Côté dette, l’atténuation de l’annuité baisse de 50 000 euros, malgré les emprunts de l’année dernière. Les recettes sont à l’avenant, et permettent de dégager un excédent de fonctionnement de 2,5 millions d’euros, « c’est notre capacité d’autofinancement, ces excédents sont reportés sur l’investissement », précise Michel Cegielski.

Côté investissement, le budget prévoit des dépenses d’équipement de 7,79 millions d’euros, dont 2 millions pour la voirie et les réseaux. « Jamais une telle capacité d’investissement n’a été présentée », soulignera l’adjoint, tout en précisant que dans le tas, « 650 000 euros ne sont pas attribués et seront à disposition de la prochaine équipe municipale. » De quoi tenir quelques promesses de campagne. « C’est un budget toujours volontariste », conclura Michel Cegielski.

« Une opposition constructive »

Du côté de l’opposition, les débats resteront feutrés malgré l’approche des élections municipales de mars. Christian Roux sera le premier à se lancer, pour estimer que les différents dispositifs gouvernementaux dont bénéficie Bagnols dernièrement « s’imposent à la collectivité, la collectivité n’impose pas son analyse des véritables besoins de la population et de la ville » avant de regretter que « sur l’opération Coeur de ville, l’avenue Langevin n’est pas intégrée. » Enfin, comme chaque année, Christian Roux rappellera qu’une partie de l’autofinancement était due « à la hausse des taxes locales engagée il y a trois ans. »

Sa colisitère Claudine Prat interviendra ensuite sur des points techniques, avant que l’ex-FN Jean-Pierre Navarro ne livre son analyse du budget, critiquant notamment l’endettement de la commune, de 1 276 euros par habitant. Serge Rouquairol prendra ensuite le micro pour saluer d’abord le fait que le budget comporte les 650 000 euros non attribués en investissement, avant de souligner « les différents effets d’aubaine » créés par les différents dispositifs arrivés à Bagnols ces derniers temps. Saluant ensuite « les efforts de gestion et la volonté de réduire la dette », Serge Rouquairol fera de même concernant les travaux de la place Jean-Jaurès et le doublement de la vidéosurveillance. « Les efforts effectués m’ont personnellement convaincu, je voterai ce budget », conclura-t-il.

Avant que le maire ne reprenne la parole, le président de l’Agglo Jean-Christian Rey précisera que sur la cuisine centrale, la ville avait certes gagné sur les ressources humaines, mais perdu les rentrées d’argent de l’équipement. « Il n’y a pas d’économie sur le dos des uns et des autres, la cuisine centrale est totalement équilibrée », affirmera-t-il, histoire de répondre à des critiques émises par d’autres élus que ceux du conseil municipal de Bagnols récemment.

« Je vous remercie d’avoir été une opposition constructive », lancera ensuite le maire Jean-Yves Chapelet. Le premier édile répondra dans le désordre aux différentes observations, en « réfutant » le terme « effet d’aubaine » employé par Serge Rouquairol : « c’est le travail en meute qui paie, on s’est mobilisés, il y a eu un boulot de fond. » Sur la critique de Christian Roux, reprise d’ailleurs par Serge Rouquairol, le maire répondra que « est-ce que Bourgneuf, l’église, la Pyramide, le Pôle d’échanges multimodal, la navette urbaine sont du suivisme ? J’ai plutôt l’impression que nous sommes moteurs. » Sur le devenir de l’avenue Langevin, « il faut maîtriser ses dossiers, elle est dans le périmètre de l’opération Coeur de ville. On s’en occupe, mais chaque chose en son temps. »

Et le maire d’estimer que « nous avons une santé financière exemplaire » et de s’appuyer sur le rapport de la Chambre régionale des comptes qui sortira dans les prochains mois pour le dire. « Si je suis encore là, je serai heureux de présenter ce rapport, et si c’est quelqu’un d’autre, j’espère qu’il sera suffisamment honnête pour le faire », ajoutera Jean-Yves Chapelet. Après avoir précisé que les taux d’imposition locale ne bougeront pas, le maire mettra le budget au vote.

Le budget primitif sera adopté avec « seulement » 4 voix contre, Claude Roux et Serge Rouquairol ayant décidé de le voter.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi :

39 millions d’euros pour la rénovation urbaine : la convention de renouvellement urbain du quartier des Escanaux dans le cadre du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) a été votée à l’unanimité. En tout, 39 millions d’euros sur la période 2019-2024 sont prévus, dont 9 millions pour des actions directement portées par la Ville dans le quartier. Répondant aux questions de l’opposition, le maire précisera qu’il s’agit « principalement de déconstruction, pas de reconstruction de logements sociaux sur le territoire de la commune. Nous en avons déjà reconstruit, et dans le cadre du Programme local de l’habitat, il y en aura sur l’ensemble de l’Agglo. » Et le maire de rappeler qu’il a « piqué un coup de gueule » l’été dernier devant l’inertie du projet de renouvellement urbain, coup de gueule « qui a servi d’accélérateur », commentera le conseiller municipal et député Anthony Cellier. « Nous avons même eu un peu plus que ce qu’on attendait », se félicitera le maire. La convention du NPNRU sera signée officiellement le 29 janvier prochain.

Thierry Allard

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