Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 21.04.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 1672 fois

ALÈS La Ville fournit des tablettes pour que les seniors gardent le contact avec leur famille

Photo mairie Alès

Des tablettes numériques ont été fournies par la Ville d’Alès à la résidence-autonomie Les Oliviers (quartier de Conilhères), gérée par le CCAS afin que les seniors alésiens confinés puissent maintenir le contact avec leur famille.

Connecter les seniors confinés, c’est adoucir leur quotidien… Depuis le 17 mars, les déplacements sont réduits au minimum et les contacts physiques sont proscrits : une situation inédite, radicale et anxiogène, d’autant plus pour les personnes âgées. Elles ne sortent plus et, pour les protéger, toutes les visites sont interdites dans la résidence-autonomie Les Oliviers (quartier de Conilhères) gérée par le CCAS de la Ville d’Alès.

Avec les tablettes numériques fournies par la Ville d’Alès et l’installation d’une borne Wi-Fi permettant de les connecter à internet, les 64 seniors peuvent désormais passer des appels téléphoniques vidéo pour converser avec leurs proches.

Une initiative qui semble faire l’unanimité auprès des aînés : « J’ai vu, enfin, des sourires réapparaître sur leur visage… Ça nous fait du bien à nous aussi », témoigne Chantal Solignac, responsable de la résidence-autonomie Les Oliviers, qui s’évertue avec ses équipes à réinventer le quotidien des résidents.

Des sessions “Skype” tous les après-midi

« Ici, en temps normal, nous les incitons à sortir pour les aider à conserver leur autonomie : nous avons un programme hebdomadaire d’activités extérieures alors, le confinement, c’est d’autant plus dur à vivre. » Les animations intérieures se sont donc multipliées. Et désormais, tous les après-midi sont rythmés par des sessions “Skype”. « Au début, le premier contact avec la tablette semblait effrayant pour les résidents, décrit Chantal Solignac, qui rappelle que la moyenne d’âge de la résidence est tout de même de 87 ans… Mais c’est nous qui faisons toutes les manipulations d’appel, nous restons avec eux les premières fois et, très vite, nous sentons que nous pouvons nous éclipser pour leur laisser l’intimité nécessaire… »

À tour de rôle, les résidents viennent s’asseoir dans une pièce isolée. Parfois, un simple coucou suffit ; à d’autres moments, le besoin de parler et d’exprimer ses angoisses ou ses incompréhensions quant à la situation tout à fait exceptionnelle se fait sentir. Le temps n’est pas compté. « C’est vraiment super !, lance Carmen en raccrochant. Hier, j’ai parlé à mon fils qui vit en Espagne et aujourd’hui, j’ai pu voir ma fille, qui ne peut pas venir ».

Lancée avant le week-end de Pâque, l’initiative a bien pris avec les familles : frères, sœurs, enfants, petits-enfants et même arrière-petits-enfants s’inscrivent pour bénéficier de leur rendez-vous “visio”. « Certes, il fallait trouver un système pour aider les aînés à grader le moral, mais c’était très important aussi de rassurer leurs enfants, leur famille, étant donné que les visites sont interdites pour lutter contre tout risque de propagation du COVID-19 », explique Joëlle Riou, directrice du CCAS de la Ville d’Alès.

La municipalité est en train de déployer ce dispositif pour la cinquantaine de seniors alésiens des résidences partagées de Silhol (quartier des Maladreries) et des Santolines (centre-ville) qui ne seraient pas équipés de tablettes ou de connexions internet suffisamment bonnes dans leur appartement. Une expérimentation va également être lancée pour proposer des appels téléphoniques vidéo à des personnes bénéficiant des soins à domicile et qui sont, généralement, les plus isolées et les plus fragilisées…

Abdel Samari

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio