Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.04.2020 - abdel-samari - 2 min  - vu 2299 fois

DÉCONFINEMENT Le maire de Domessargues exprime une vive inquiétude

Bernard Clément, le maire de Domessargues s'exprime dans une lettre ouverte concernant le déconfinement et la rentrée scolaire annoncée à partir du 11 mai.

"L'annonce de la reprise des cours le 11 mai, pourrait avoir la dimension de l’espoir tel un rayon de soleil, avec un retour progressif à la normale! Pourtant il n’en est rien et les annonces faites par le Président de la République et le premier ministre à ce sujet, ont du mal à recueillir l’approbation des principaux intéressés" indique le maire qui rappelle : "L’ordre des médecins, tout autant que de nombreux éminents spécialistes, s’élèvent contre cette décision qui semble très risquée aux yeux des professionnels eux-mêmes, des personnels en général ou des associations d’élus, dont l’Association des Maires de France, qui demandent de reporter la rentrée en septembre."

"Devant une telle situation et tant d’incertitudes, les élus doivent une nouvelle fois assurer comme le dit si bien le premier ministre! Mais assurer signifie avoir les moyens de faire et les moyens des collectivités ont hélas suivi ces dernières années avec la baisse des dotations, les mêmes évolutions que ceux consacrés à l’hôpital public" rajoute Bernard Clément.

"Il faut bien avouer que dans ce domaine, depuis le début de cette très grave crise sanitaire, il nous est proposé une large série d’informations, beaucoup de communication, mais très peu de solutions, à l’exemple des masques, des équipements de protection et de sécurité pour les soignants, ou encore des tests que l’on tarde à développer!"

"Concernant les masques, les Maires doivent se débrouiller pour trouver cette précieuse fourniture, (nous en avons passé commande auprès de l’agglo, qui ne nous les livrera qu’entre le 15 mai et le 27 juin) alors que nous étions auparavant fournis par les services de l’Etat, qui disposaient d’un stock National de prévention, à l’exemple de la crise de 2010 avec le H1N1, pendant laquelle chaque mairie s’était vue dotée d’un stock communal."

Et de conclure inquiet : "Le port de masques (lorsque nous en aurons) et les tests réservés exclusivement aux sujets symptomatiques, suffiront-t-ils à éviter une recrudescence de la contagion, qui pourrait s’avérer catastrophique et mettre à genoux notre système de santé, dont l’hôpital public et ses personnels, qui pour la plupart lorsqu’ils ont échappé à la maladie, sont à la limite de l’épuisement!"

Abdel Samari

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