Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.04.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 19216 fois

SAINTES-MARIES-DE-LA-MER Annulation du pèlerinage : "un crève-coeur, mais une nécessité"

Pèlerinage de Sainte Sara de la communauté gitane aux saintes marie de la mer. Photo  MaxPPP - PHOTOPQR/LA PROVENCE

C'est l'un des plus gros rassemblements dans le Sud de la France avant l'été. Lui aussi est passé à la trappe à cause de la pandémie liée au coronavirus. Le pèlerinage des gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer a été annulé sur décision du maire et des autorités de l'Etat. Un rassemblement prévu les 24 et 25 mai prochain, mais qui attire une foule compacte de pèlerins les jours et les semaines précédant la procession autour de Sainte-Sara.

20 000 à 30 000 fidèles se pressent dans la belle cité camarguaise. " C'est un petit village qui se transforme en une grande ville pendant plusieurs jours. C'est un crève-coeur, mais une nécessité d'annuler le pèlerinage cette année. Avec les risques qu'il y a, on ne peut pas accepter de se rassembler comme les précédentes années", souligne l'Alésien Payou Baptiste qui représente la communauté gitane. Dans les rues des Saintes, sur les places, dans l'Eglise, on se colle les uns les autres, ce n'est pas possible d'imaginer ça avec le coronavirus. Je dis qu'il faut être sage et ne pas prendre de risque ou en faire prendre", complète ce dernier qui est totalement d'accord avec la décision du Préfet et du maire.

Il y a entre 600 et 900 gardois chaque année qui vont fêter leur Sainte patronne aux Saintes-Maries-de-la-mer."C'est un pèlerinage reconnu mondialement, les gens viennent de tous les pays pour y assister. Cette année, les risques sanitaires et médicaux sont trop élevés", complète Payou Baptiste.

"Une décision qui a été difficile à prendre notamment pour des raisons économiques, mais on ne peut pas faire autrement et faire prendre des risques. Ce n'est pas envisageable dans le contexte actuel", complète le maire des Saintes-Maries, Rolland Chassain.

Un pèlerinage qui avait résisté aux années de guerre lors du premier et deuxième conflit mondial. Mais un pèlerinage qui a succombé cette saison 2020 au Covid-19.

Boris De la Cruz

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