Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 12.06.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1932 fois

L'IMAGE Brassards et menottes à terre pour des policiers atterrés

Ce vendredi 12 juin, à Nîmes les policiers ont mis brassards et menottes à terre (Photo : DR/Objectif Gard)

"On n'est pas au-dessus des lois, mais pas en-dessous non plus," relate un policier manifestant son très vif mécontentement après les propos récents du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

Le ministre fait aujourd'hui l'unanimité contre lui aux quatre coins de l'Hexagone et la maison police n'est pas près d'oublier à en croire le vent de révolte qui souffle dans les rangs.

"Si la responsabilité d'un policier est engagée et avérée après une enquête, qu'il y ait une sanction c'est normal et personne ne remet cela en cause. Je rappelle que nous sommes dans la fonction publique la profession où il y a le plus de sanctions", ajoute un syndicaliste rencontré à 13h devant les portes de l'Hôtel de police de Nîmes.

Des policiers qui étaient invités partout en France à mettre brassards et menottes à terre, avec une Marseillaise improvisée en fond sonore. Dans le Gard, à Nîmes, Bagnols/Cèze et Alès le mouvement a été suivi par de nombreux policiers. "Avec Castaner, on a la désagréable impression d'avoir au-dessus de notre tête une présomption de culpabilité dès le départ et que la présomption d'innocence ne peut pas être appliquée pour nous. C'est sidérant", poursuit un gardien de la paix de terrain rencontré sur un autre site.

" Les policiers sont choqués et outragés", complète une autre syndicaliste. Sur le terrain, les propos du ministre auraient été bien entendus par les individus qui veulent en découdre avec les forces de l'ordre. "Depuis plusieurs jours les contrôles et les patrouillent sont compliqués", glisse un autre agent. "Maintenant tout est prétexte à la provocation. On veut nous pousser à la faute", complète un autre policier. À noter que des citoyens étaient aussi invités à venir soutenir les forces de l'ordre. Parmi eux, cinq mineurs issus de l'immigration sont venus entonner l'hymne national auprès des policiers en colère.

Au commissariat de Bagnols-sur-Cèze, les policiers mobilisés, ce vendredi à 13h (Photo : DR)

Boris De la Cruz

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