GARD Arrêté à l'audience, le chauffard roulait à près de 200 km/h sur une route limitée à 80
Son casier judiciaire laisse apparaître un réel problème avec les règles de conduite. Imaginez un peu, en 2014, alors qu'il n'est âgé que de 20 ans, il est sanctionné pour une conduite sous stupéfiants.
Un an plus tard, il est puni pour des violences en réunion, puis en 2016 pour conduite sous l'emprise d'alcool. Mais ce n'est pas terminé en 2017 un tribunal correctionnel lui inflige une peine avec un sursis et une mise à l'épreuve pour conduite sans assurance.
"Et on vous retrouve dans une nouvelle infraction liée au non respect des règles de conduite. Vous avez été contrôlé le 6 octobre 2019 avec 2,58 g/litre. C'est un taux colossal", résume à l'audience le président, Olivier Sabin. Contrôlé, plus exactement dans l'obligation de s'arrêter après un accident de la circulation qui a pulvérisé son véhicule. "Il y a des témoignages, une personne raconte que votre voiture, une BMW, s'est envolée contre un platane", poursuit le magistrat.
Le conducteur avait fait la fête toute la nuit et il a pris sa voiture pour raccompagner des amies. Il est parvenu à les déposer, mais au retour alors qu'un copain sur le siège passager avant lui demande de ralentir, c'est la perte de contrôle totale du bolide. "Je regardais le compteur il était entre 180 et 200km/h sur cette portion limitée à 80", poursuit sur procès verbal le copain qui sera grièvement blessé dans le choc contre l'arbre... Pour lui ce sera plusieurs opérations, 70 jours d'ITT, mais aussi la chance d'être encore en vie lorsque l'on connaît les circonstances de cet accident.
"Vous avez l'air de ne pas prendre conscience de la gravité (des faits). Pourtant avec le casier judiciaire que vous avez, vous devriez être encore plus vigilant lorsque vous prenez le volant", relance le président Sabin. Face à lui l'homme s'excuse, balbutie quelques mots. "Vous n'avez jamais appelé votre copain victime de cet accident, pourquoi", demande Me Razzio pour la partie civile.
"Il ne veut pas que je l'appelle", réplique le prévenu. "Ah c'est curieux moi il m'a dit le contraire et qu'il ne comprenait pas votre silence", rétorque l'avocat. Le chauffard ce jour là en plus d'être très fortement alcoolisé était sous l'emprise de stupéfiants.
"J'ai l'impression qu'en dépit de tous les avertissements de la justice, vous conservez un comportement de défiance vis-à-vis de l'autorité judiciaire. Mais moi ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est que vous êtes un réel problème. Un danger pour les autres", poursuit le magistrat Olivier Sabin
Cet homme présenté comme un salarié modèle, âgé de 26 ans, est arrivé libre à l'audience du tribunal correctionnel. Il en est reparti, lundi, entre deux policiers vers la maison d'arrêt où il doit purger une peine de 18 mois de prison.
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