BEAUVOISIN Mylène Cayzac : "Nous sommes toujours au bord de la mise sous tutelle"

Ce lundi, au conseil municipal de Beauvoisin, le budget a été présenté sans le Directeur général des services (DGS), dont le contrat n'a pas été renouvelé par la nouvelle équipe municipale.
C'est un début de mandat chaotique que vivent la nouvelle maire, Mylène Cayzac, et son équipe. "Je n'ai pas souhaité continuer à travailler avec le DGS qui a terminé le mandat avec Guy Schramm, indique-t-elle. Il coûtait cher à la commune et ne faisait pas l'affaire. Je préférais qu'on galère pour ce premier budget pour repartir sur de bonnes bases avec un nouveau Directeur général des services qui arrivera début septembre."
C'est donc sans aucune aide (la comptable de la commune étant mis en congés par la précédente municipalité) que Jean-François Thomas, le nouvel adjoint aux Finances, a présenté le budget finalement voté à la majorité ce lundi. "La prise de connaissance des principes budgétaires généraux et des comptes de la commune a été très compliquée, reconnaît-t-il d'emblée. Ce que nous vous présentons ce soir, c'est l'héritage du précédent mandat. Tout sera revu en septembre avec le nouveau DGS."
Christophe Tichet défend son bilan
Si la présentation des comptes communaux fut donc loin d'être limpide, une chose est sûre : l'état des finances de Beauvoisin est préoccupant. "J'ai rencontré le préfet qui m'a confirmée qu'on était proche de la mise sous tutelle, souligne Mylène Cayzac. Depuis 2002, la commune affiche un taux d'endettement trop important. Il est exclu qu'on emprunte en 2020 et certainement en 2021."
Une analyse que ne partage pas Christophe Tichet qui a défendu son bilan de premier adjoint tout au long du conseil. "La situation est bien moins mauvaise qu'à notre arrivée au pouvoir en 2014, a-t-il notamment fait remarquer. Quant à l'emprunt, les taux sont très bas en ce moment et il peut être intéressant d'en profiter. Beauvoisin ne rattrapera pas son retard qu'avec de l'auto-financement."
Repenser le projet d'extension des écoles
Au cours du conseil, le projet pour le projet d'extension de l'école a lui aussi été discuté. "On a échangé avec les directeurs d'établissements qui sont unanimes, indique Mylène Cayzac. Avant même qu'elles ne sortent de terre, les trois salles de classe supplémentaires initialement prévues ne suffiront déjà plus à répondre aux besoins d'une population en constante augmentation." La majorité se laisse donc un peu de temps pour repenser le projet, comme l'a confirmé l'adjointe à l'éducation, Rachida Oujeddou.
Boris Boutet