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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 02.08.2020 - boris-boutet - 4 min  - vu 2211 fois

FAIT DU JOUR Un "happy tour" au cœur de la Petite Camargue en vélo électrique

Premier arrêt de la balade : Stéphane Marin fait découvrir l'histoire de la Tour Carbonnière. (Photo Boris Boutet)

Depuis six ans, Stéphane Marin propose des balades d'une trentaine de kilomètres à la découverte de la Petite Camargue en vélo électriqueObjectif Gard a suivi son "happy tour" au cœur des traditions locales. 

Il est neuf heures, tout le monde est là. "Aujourd'hui nous serons que tous les cinq, annonce Stéphane Marin. En général, j'essaye de garder des petits groupes de six à huit personnes pour que la balade reste intimiste. Mais j'ai déjà servi de guide pour plus de vingt personnes dans le cadre de sorties avec des comités d'entreprise par exemple." 

L'histoire de l'happy tour remonte à 2014. Restaurateur à Aigues-Mortes, Stéphane Marin rêve d'une reconversion professionnelle. "Après plus de vingt ans de carrière, j'allais travailler à reculons, se rappelle-t-il. Comme j'étais branché par l'écologie, je cherchais une manière originale de faire visiter la Camargue. Au départ, je voulais partir sur des promenades en bateau électrique mais c'était compliqué d'un point de vue logistique. Alors j'ai opté pour des vélos électriques." 

Pionnier du vélo électrique

Stéphane Marin investi près de 30 000€ pour se procurer une quinzaine de bicyclettes. "À l'époque, nous étions que deux à proposer des balades en vélo électrique, un type au Pic Saint-Loup et moi, détaille le guide. Je me suis d'abord installé dans les remparts d'Aigues-Mortes, puis les propriétaires du Mas de la Tour Carbonnière sont venus me chercher afin créer une animation près du site." 

Depuis, le circuit de l'happy tour n'a pas changé. "La boucle qu'on effectue est tellement extraordinaire que, même pour moi, c'est une découverte perpétuelle, explique Stéphane Marin. Selon les conditions, je varie juste les lieux d'arrêt." 

Petit arrêt au sommet de la Tour Carbonnière pour admirer le panorama. (Photo Boirs Boutet)

C'est donc au pied de la Tour Carbonnière que les visiteurs apprennent à maîtriser leur vélo. Après une ligne droite de quelques hectomètres, c'est l'heure du premier arrêt au pied du monument. "Au milieu de la seule voie terrestre qui permettait d'accéder à la cité d'Aigues-Mortes, la Tour Carbonnière servait de péage pour tous ceux qui souhaitaient entrer ou sortir de la ville au Moyen Âge, indique Stéphane Marin avant de proposer aux volontaires l'ascension au sommet de la tour, "l'étape la plus physique de la balade", pour admirer le panorama.

Lancée sans effort à 20km/h, la troupe rejoint Saint-Laurent-d'Aigouze, "la plus vaste commune du Gard", note Stéphane Marin. Après une escale devant une traditionnelle cabane de gardian, construite entièrement en roseaux et avec une forme arrondie lui permettant d'absorber le mistral, c'est à la boulangerie Gilles que tout le monde pose sa béquille. "Je m'arrête dans quelques lieux caractéristiques du territoire pour acheter des spécialités que nous dégusterons à la fin de la balade, autour d'un verre de vin des sables, propose-t-il. Ici, ils font d'excellentes fougasses salées."

Dans les arènes de Saint-Laurent-d'Aigouze, Stéphane Marin explique aux visiteuses les traditions camarguaises. (photo Boris Boutet)

Direction le centre du village pour un petit tour dans les arènes de Saint-Laurent-d'Aigouze. "Elles ont pour particularité d'avoir leur toril à l'intérieur de l'église attenante, souligne Stéphane Marin, qui apprend aux visiteurs qu'une série télévisée bientôt diffusée sur TF1 est en plein tournage à quelques mètres de là.

C'est ensuite l'heure de prendre le chemin du Cailar. Après un rapide arrêt au mas du Grand Bordes, Stéphane Marin fait une escale aux prés pour observer, jumelles sur le nez, les taureaux paisibles. En pleine nature, le guide distille également quelques observations, comme lors de la découverte d'une mue de cigale.

Au bord d'un chemin, une mue de cigale. (photo Boris Boutet)

Sur le chemin, le peloton découvre ensuite le cadre idyllique de la maison de Jean Lafont, grand personnage du monde camarguais décédé en 2017. Stéphane Marin revient rapidement sur son parcours avant de s'arrêter pour visiter sa tombe, quelques mètres plus loin.

Ce n'est qu'après 2 heures 30 de promenade que la troupe arrive au Cailar, "la capitale culturelle de la Petite Camargue, avec ses arènes si caractéristiques", souligne Stéphane Marin qui agrémente son panier de victuailles d'un peu de saucisson de taureau acheté à la boucherie Maéva."C'est un établissement typiquement camarguais qui propose du taureau AOP." 

En plein cœur de la ballade, une vue imprenable sur le Vistre. (Photo Boris Boutet)

Il est alors l'heure du retour, par la ViaRhôna. Après un dernier arrêt à la manade Nicollin et sa vue extraordinaire sur un pâturage de plus de 500 taureaux, les visiteurs découvrent la diversité des paysages locaux. "Une route, deux ambiances, image Stéphane Marin. Vous avez d'un côté le plateau des Costières et ses arbres abondants et de l'autre un paysage typiquement camarguais." 

À l'arrivée, le peloton ravi déguste les produits locaux achetés au cours de la balade. "Je crois que je n'ai jamais eu un seul mauvais retour de client, se réjouit le guide au sourire communicatif. Ce parcours plaît à tous les coups. D'ailleurs, je crois que l'happy tour est en tête parmi les activités à faire dans le département sur Tripadvisor. Mon expérience en restauration me permet d'avoir un bon contact avec tous les visiteurs. Quand je les guide au milieu de territoires magiques, c'est comme si j'étais moi aussi en vacances." 

Boris Boutet

Happy Tour, Mas de la Tour Carbonnière 30220 Saint Laurent d’Aigouze. Tarif unique comprenant la location du vélo et la balade guidée : 39€ par personne. Réservations : 07 81 67 63 57. 

Boris Boutet

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