Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.09.2020 - stephanie-marin - 3 min  - vu 736 fois

FAIT DU JOUR Plusieurs concerts annulés : "Paloma tourne au ralenti"

La grande salle de concert de Paloma. (Photo d'archives : Stéphanie Marin/Objectif Gard)

La saison 2020-2021 de la Scène de musiques actuelles (Smac) Paloma n'a pas encore été lancée - elle devait démarrer ce mercredi 9 septembre - et  plusieurs concerts ont d'ores et déjà été annulés.

Le "festival d'incertitudes" évoqué au mois de juin par Fred Jumel, le directeur de la Smac Paloma à Nîmes, se joue encore aujourd'hui. Le refrain reste le même, entêtant : "On ne sait pas", "Nous n'avons pas de certitudes", "On n’a pas de garantie"... Et pourtant, la programmation pour la saison 2020-2021 s'annonçait explosive en présence d'une myriade d'artistes de belle renommée. Mais, et c'est toujours la même chanson, le contexte sanitaire ainsi que les mesures gouvernementales qui en découlent sont venues détricoter le calendrier culturel de la salle nîmoise.

Une jauge réduite à 300 personnes assises et masquées

Sur la liste des annulations on trouve déjà Maes, 47 TER, Frustration, IAM et Willie Alexander. "En zone rouge, on nous impose des concerts en configuration assise et une distanciation physique. Dans la grande salle, la jauge est donc réduite à 300 places au lieu de 1 400 en temps normal", déchante Fred Jumel. S'ajoute l'obligation pour les spectateurs de porter un masque. "Les concerts qui dépassent cette jauge sont annulés lorsqu'il n'est pas possible de les reporter."

Fred Jumel, le directeur général et artistique de la Smac Paloma. (Photo DR/)

Comme dans une partie de Tetris, la Smac Paloma et les tourneurs doivent trouver un créneau en commun dans un agenda déjà chargé pour l'une comme pour les autres. C'est donc le cas pour Izia, Josman, VSO et Bosh. Les dates de report n'ont pour l'heure pas été communiquées. Attention, les billets réservés pour les dates initiales ne seront pas réutilisables en 2021 mais ils seront remboursés jusqu'au 15 décembre 2020. Certains concerts sont maintenus sous réserve de confirmation de la poursuite des tournées : King Khan's Louder Than, Dooz Kawa, Lewis Ofman, Dionysos, Hannah Williams, The Oh Sees, Cali, Bachar Mar-Khalifé, Panda Dub.

"Nous ne sommes pas en péril"

"C'est une situation très complexe à vivre, lance Fred Jumel. Aujourd'hui, nous avons accepté le fait que nous serons dans l'incertitude - toujours ce même refrain, Ndlr - tant que la crise sanitaire sera présente. Mais nous continuons à travailler malgré tout, on avance au fur et à mesure". Pour l'heure et "tant que les subventions seront maintenues (*)", la situation économique de Paloma n'inquiète pas son directeur. "Nous ne sommes pas en péril", assure-t-il sans pour autant fanfaronner. "Lorsque nous organisons un spectacle, pour dégager un excédent ou du moins avoir un budget à l'équilibre, la salle doit être remplie à 80%."

Reste également à savoir si le public reviendra dans les salles "malgré la crainte, malgré les mesures sanitaires. Du côté de la billetterie, on sent un changement de comportement chez les gens qui attendent le dernier moment pour réserver." Quant au plan de relance annoncé par le Gouvernement et les deux milliards d'euros dédiés à la culture, Fred Jumel reste prudent "en attendant que le lissage de ces crédits soit explicité."

Des activités adaptées

Depuis le mois de septembre, les résidences d'artistes - exclusivement des locaux - ont repris à Paloma. Quant aux studios de répétitions, leur réouverture est prévue pour la semaine prochaine "de manière très allégée". Ces studios qui accueillaient autrefois jusqu'à dix groupes par jour, n'en recevront qu'un seul. Les activités de formation et d'accompagnement artistiques ont été maintenues via des séances numériques et les formations techniques se poursuivent sur site mais par petits groupes. Fred Jumel conclut : "Paloma n'est pas à l'arrêt mais tourne au ralenti".

Stéphanie Marin

* Un peu plus de 2 M€ - soit 1,6 M€ de Nîmes métropole et 150 000€ de la Région, de même pour le Département et l'État - sur un budget global de 4,2 M€.

Stéphanie Marin

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