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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 26.09.2020 - corentin-migoule - 3 min  - vu 4274 fois

ALÈS La nouvelle salle de MMA cartonne depuis l’ouverture

Légalisée en janvier dernier dans l'Hexagone, la pratique du MMA cartonne à Alès.
Dans la cage, Gabriel Solignac (de dos) distille ses conseils lors du cours réservé aux adolescents. (Photo Corentin Migoule)

Moins de trois semaines après son ouverture, le concept Alès MMA créé par Gabriel Solignac rencontre un succès aussi prévisible qu’inespéré.

Le 7 septembre dernier, Alès devenait la première ville du département à accueillir une cage de MMA. Importé par l’Alésien Gabriel Solignac au terme d’un périple de plusieurs années au Canada, le MMA, discipline qui associe lutte au corps à corps, coups de pied, de poing, de genou et de coude, rencontre un succès aussi prévisible qu’inespéré.

Avec quatre cours par semaine, la discipline qui comme son nom l’indique (mixed martial arts) mêle plusieurs sports de combat, a déjà ses fidèles. Ils étaient plus d’une trentaine à prendre part à la séance réservée aux adultes mardi soir, succédant au cours des adolescents (11 à 15 ans) et à celui des enfants.

« Le démarrage est plutôt calme au niveau des petits mais ça va venir. Il y a un peu d’appréhension chez les parents car c’est un sport qui médiatiquement revêt une image ultra-violente », argumente Gabriel Solignac. Et d’ajouter : « En revanche pour les adultes, j’ai peur qu’on soit obligés de limiter le nombre de licenciés l’année prochaine au risque d’être trop nombreux sur les tapis. Ou alors il faudra s’agrandir (rires). » 

« Je savais que ça allait cartonner »

Mais le succès qu’il rencontre depuis l’ouverture de sa structure, Gabriel Solignac l’avait vu venir depuis longtemps. Après un voyage en Australie en 2012 où il a rencontré sa femme canadienne, l’Alésien de 29 ans la suit et pose ses bagages de l’autre côté de l’Atlantique, à Toronto. « Là-bas, j’ai réussi à rentrer dans une salle de MMA en tant qu’entraîneur de pieds-poings, ma spécialité de base. J'ai goûté au MMA et m’y suis perfectionné pendant huit ans en côtoyant des combattants professionnels. À mon retour en France il y a deux ans, ma femme est tombée enceinte. On a donc décidé de rester. »

Comme un cadeau tombé du ciel, la légalisation du MMA est enfin arrivée en France (seul pays avec la Norvège où ce n'était pas encore le cas) en janvier dernier. « J’ai saisi l’opportunité en essayant de surfer sur la vague car je savais que ça allait cartonner. » Et de poursuivre en mettant en relief les raisons de cette arrivée tardive : « Tout le monde savait que ça allait exploser et impacter les fédérations des autres sports de combat en leur enlevant des licenciés. Or en France, c’est la fédération de judo, plus puissante, qui tient les rênes et elle ne voyait pas d’un très bon œil l’arrivée du MMA. » 

C’est donc sous l’égide de la fédération française de boxe anglaise que le MMA sera placé, bien que la discipline ait depuis créé sa propre structure, la French mixed martial arts federation, restant sous la tutelle de la FFB.

En binôme, le groupe adulte s'exerce au corps à corps lors des fréquentes phases au sol. (Photo Corentin Migoule)

S’il peut se targuer d’être le premier à avoir installé une cage de MMA dans une salle de sport gardoise, le jeune entrepreneur de 29 ans est surtout fier d’avoir répondu à un besoin : « C’est légal aux États-Unis depuis 1982. On a presque quarante ans de retard et je ne voulais pas que les nouvelles générations aient à faire ce que j’ai fait en partant à l’étranger pour pratiquer ce sport. »

Réactif, Gabriel Solignac a aussi été opportuniste lorsqu’une proposition de local pour implanter sa structure est arrivée : « Fin mai, à la sortie du confinement, je n’avais rien. On a tout fait en quatre mois en mettant les bouchées doubles pour pouvoir recevoir du monde début septembre. » Mission accomplie. Le gérant d’Alès MMA, qui peut compter sur le soutien de six autres coachs diplômés, a eu raison d’y croire. Les bulletins d’adhésion s’entassent sur son bureau. Quant aux indécis, ils peuvent profiter de deux cours d’essai gratuits pour se laisser séduire. Le temps d'une nécessaire mise...aux poings.

Corentin Migoule

Implantée au 33 avenue Vincent d'Indy, la salle MMA Alès propose aussi des cours de boxfit, de boxe anglaise, française et de kick-boxing. Plus d'informations sur le site internet. 

Corentin Migoule

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