Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 07.12.2020 - stephanie-marin - 3 min  - vu 1569 fois

CORONAVIRUS "Nous ne sommes pas au bout de cette deuxième vague", selon l'ARS Occitanie

Au service réanimation du CHU de Nîmes. (Photo : Romain Cura/Objectif Gard)

Si le pic de la deuxième vague a été franchi, le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie demande à la population de redoubler de vigilance pour éviter un nouveau rebond épidémique au début de l'année prochaine.

Le pic épidémique a été franchi mais Pierre Ricordeau, le directeur général de l’ARS Occitanie l'a affirmé ce lundi 7 décembre, "nous ne sommes pas au bout de cette deuxième vague." Car la baisse du nombre de cas positifs "semble s'être interrompue."

Pour autant, "nous sommes sur un plateau que nous espérons temporaire, ajoute Pierre Ricordeau. Les chiffres des derniers jours suscitent une inquiétude et nous devons redoubler de vigilance pour éviter que l'épidémie ne s'invite aux fêtes de fin d'année."

Document ARS Occitanie.

La moyenne régionale des taux d'incidence affiche encore un niveau élevé, au-dessus du seuil d'alerte fixé à 50 cas positifs pour 100 000 habitants sur sept jours. Les Pyrénées-Orientales est le seul département de la région qui se situe en-dessous de ce seuil d'alerte (48,2). À L'inverse, quatre départements (la Lozère, le Tarn, le Gers et les Hautes-Pyrénées) ont dépassé les 100 cas positifs sur 100 000 habitants. Le Gard est à 95. Quant au taux de positivité, la moyenne régionale est actuellement, et ce depuis fin novembre, de 9% contre 20% au mois d'octobre.

Document ARS Occitanie

"Nous sommes encore bien au-dessus des taux de positivité que nous avons connus au sortir du premier confinement." La moyenne régionale se situait en dessous de 1% au mois de juin. "Nous ne sommes pas redescendus assez bas pour voir venir les prochaines semaines l'esprit suffisamment tranquille. L'inquiétude est d'autant plus forte que nous le savons, la saison d'hiver est plus propice au virus", réagit le directeur général de l'ARS Occitanie.

Comment évolue la situation à l'hôpital et en Ehpad  ?

La baisse des entrées en hospitalisation conventionnelle et en réanimation se poursuit depuis plusieurs semaines. -70% depuis le pic en octobre dans le premier cas, -76% dans le second. En conséquence de quoi la mobilisation des équipes hospitalières en Occitanie passera du niveau 4 au niveau 3. Un niveau qui nécessite encore des déprogrammations d'activité pour maintenir une capacité à accueillir les malades du covid, mais moindre que le niveau maximal.

"Nous desserrons la pression. Je crois que c'est important, à la fois parce que des malades non-covid peuvent ainsi être traités pendant cette période mais aussi parce que le système de santé doit prendre un peu de repos pour être en meilleure situation au cas où il y ait un nouveau rebond épidémique au début de l'année prochaine."

S'agissant des établissements médico-sociaux et en particulier des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), l'amélioration est plus récente, plus fragile. "Sur le graphique de Santé publique France publié vendredi dernier, le nombre de cas de résidents positifs au covid a commencé à baisser de manière significative par rapport au pic atteint il y a deux semaines", soit près de 500 cas contre 1 200. Le représentant de l'ARS poursuit : "Il y a toujours des phénomènes de foyer d'infection dans un grand nombre d'Ehpad. Et nous avons déploré la semaine dernière une centaine de décès de résidents. La situation est sérieuse."

La stratégie vaccinale, phase 1

La vaccination est au coeur de toutes les discussions, Pierre Ricordeau n'y a pas coupé. Sans aller au-delà des annonces faites par le Gouvernement, il a rappelé qu'en Occitanie comme sur l'ensemble du territoire, "nous mettrons en œuvre la stratégie telle qu'elle a été définie avec cette première étape au mois de janvier-février 2021 qui se concentrera sur les personnes âgées en établissements et les personnels les plus fragiles". Soit près de 100 000 personnes concernées dans la région.

Stéphanie Marin

* Le nombre de personnes testées positives divisé par le nombre de personnes testées, sur les 7 derniers jours.

Stéphanie Marin

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