Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.02.2021 - stephanie-marin - 4 min  - vu 2962 fois

FAIT DU SOIR Bellegarde : ces chantiers qui vont marquer l'année 2021 et ceux à venir

La fontaine des Lions à Bellegarde. (Photo : Anthony Maurin/Objectif gard) - Anthony MAURIN

Le calendrier des chantiers pour cette année 2021 est chargé à Bellegarde. Il y a ceux qui se poursuivent, ceux qui vont être lancés et qui n'en sont qu'au stade de projet mais qui devraient être concrétisés dans un futur proche.

Les travaux de réfection et d’aménagement de la traversée de la commune, l’ancienne route départementale 3, se poursuivent. Après avoir réhabilité les places Édouard-Allovon, Aristide-Briand et Batisto-Bonnet, réparé la voirie le long des rues de Beaucaire et de la République puis sur la rue d’Arles, rendu les trottoirs accessibles aux personnes à mobilité réduite, ce vaste chantier engagé en 2017 pour un montant de 4,2 millions d'euros, va rentrer dans sa troisième et dernière phase. Dans le courant du mois de mars, les engins de travaux publics défileront sur un tronçon 1,2 kilomètres entre la fontaine des Lions et la route départementale 6113 qui longe le lac des Moulins d'un côté, le cimetière de l'autre.

Là encore, chaussée et trottoirs feront peau neuve et comme sur la route d'Arles, le "chaussidou" fera son apparition. Pour ceux qui n'en seraient pas encore avisés, il s'agit d'un aménagement spécifique - aussi nommé chaussée à voie centrale banalisée (CVCB) – qui permet la cohabitation entre les automobilistes et les cyclistes en toute sécurité. Une voie centrale est dessinée sur la chaussée également marquée de part et d’autre d’une bande réservée aux cyclistes. Ce chantier devrait être terminé d'ici la fin de l'année.

Les travaux le long de la rue d'Arles seront bientôt terminés. Reste à tracer le "chaussidou" sur la chaussée. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard) • Romain CURA

Le centre-ville de Bellegarde connaît depuis ces dernières années une véritable métamorphose, jusque sur le plateau du Coste Canet où le quartier des Ferrières connaît un franc succès. Mais nous y reviendrons plus tard. Parlons plutôt des entrées de ville. En arrivant de Nîmes, l'image est plutôt séduisante avec ce lac des Moulins qui attire les regards ainsi que ces lettres géantes et blanche : "BELLEGARDE.fr". À l'opposé de la commune, en provenance de Beaucaire ou de Saint-Gilles, l'aménagement est tout autre, sommaire, sans éclat.

Le bitume se déchire par endroits et les quelques pansements que l'on repère facilement ne donnent pas entière satisfaction au maire de Bellegarde, Juan Martinez. "D'ici le deuxième semestre de cette année, nous devrions pouvoir engager des travaux de requalification de cette entrée de ville. Nous sommes en train d'y travailler avec le conseil départemental du Gard", indique-t-il. Pour l'heure le projet l'aménagement de l'accès routier - à la charge du Département puisque cela concerne la RD38 - n'a pas encore été défini.

Quant au reste, qui s'étend sur une zone assez vaste, jusqu'au canal de dérivation et même derrière ce dernier où se trouve un autre terrain, le premier édile bellegardais y imagine un arboretum, une aire de jeux pour les enfants et bien sûr là aussi, l'installation d'une signalétique spécifique. Un bureau d'études, le même qui a entre autres travaillé sur le projet du Ludo Park, prépare en collaboration avec la municipalité un avant-projet sommaire.

L'entrée de ville de Bellegarde, du côté des routes de Beaucaire et de Saint-Gilles, va bientôt faire peau neuve. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard) • Romain CURA

Lors de ce deuxième semestre, la commune devrait être en capacité de donner une seconde vie au stade de la Clairette, en y installant une pelouse synthétique. Les vestiaires seront également rénovés. L'avant-projet sommaire de ce dossier dont le coût est estimé à un million d'euros, a été validé par le conseil municipal. "Nous attendons les attributions des subventions demandées au Département, à la Région et à l'État pour pouvoir démarrer", précise Juan Martinez.

Une montée en puissance au plateau de Coste Canet

Le nouveau quartier d'urbanisation Les Ferrières, situé sur le plateau de Coste Canet, compte environ 2 500 habitants. "C'est comme un petit village", lance le maire. Sa volonté n'est pas d'isoler ce quartier du centre-ville, mais d'y apporter des services dont certains sont très attendus. Parmi eux, une crèche. "Nous avons un besoin flagrant de places pour la petite enfance. Ce sont souvent de jeunes couples avec des enfants qui s'installent chez nous. au niveau des écoles, nous sommes bien équipés, mais en matière de modes de garde, nous sommes un peu en carence", admet Juan Martinez.

En plus de la crèche - 45 berceaux -  installée à côté de la salle des Sources, une autre, de même capacité, va bientôt sortir de terre sur le plateau de Coste Canet. Un projet évalué à 1,5 million d'euros composé d'un bâtiment de 600 m2 et d'un espace extérieur de 200 m2. "Nous avons maîtrisé un foncier de 1 000 m2 en tout, ce qui nous permet de créer en plus une halle couverte de 250 m2 pour accueil un marché hebdomadaire." Là encore, le chantier devrait débuter en milieu de l'année 2021.

Les enjeux de la révision du Plan local d'urbanisme

L'enjeu de cette année, pour les projets à venir, c'est la révision du Plan local d'urbanisme (PLU), actuellement en cours. Il devrait être adopté par la municipalité en 2022 pour donner une nouvelle dimension à la commune tout en prenant en compte les enjeux sociaux, économiques et environnementaux. "La commune va continuer à se développer mais pas n'importe comment (de 7 800 habitants en 2020, Bellegarde pourrait en compter 10 000 en 2035, Ndlr). On a une vision environnementale de la commune." En matière de consommation d'espace, par exemple, la municipalité se projette sur 55 hectares jusqu'en 2035, alors que sur le dernier PLU adopté en 2011 figuraient 105 hectares d'espace consommable.

Parmi les projets cités par le maire dans le cadre de ce PLU, la modernisation de l'Hôtel de ville. Le bâtiment, aujourd'hui encore inaccessible aux personnes à mobilité réduite, va être totalement repensé et réorganisé sur un ensemble de quatre immeubles. La municipalité a fait l'acquisition de trois bâtiments voisins. Un espace sera également réservé au centre communal d'action sociale, un autre à Maison France service.

Juan Martinez, le maire de Bellegarde. (Photo : Stéphanie Marin/Objectif Gard) • Romain CURA

La commune envisage aussi la création d'un centre relais pour les sapeurs-pompiers ainsi que, et dans un tout autre registre, celle d'un camping. "Deux ou trois sites ont retenu notre attention, mais on se laisse du temps. Notre volonté, c'est d'avoir une offre mixte : mobil-homes et emplacements pour les tentes." Mais ce que Juan Martinez et son équipe ne souhaitent surtout pas, "c'est un camping où on recrée un village qui s'exclut de la commune."

Reste à savoir si la commune est en capacité d'assumer ces projets. "On a la chance et la malchance d’avoir une recette exceptionnelle qui s’appelle Suez (qui exploite le centre d'enfouissement de Bellegarde, Ndlr). On va renouveler la convention pour encore dix ans. Cette année, on a un peu plus de 2 millions d’euros d’autofinancement en investissement. C’est-à-dire que cette année, je peux faire 2 millions d’euros d’investissement sans faire d’emprunt", conclut le maire.

Stéphanie Marin

Stéphanie Marin

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