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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 03.03.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 1537 fois

COUPE DE FRANCE Le match OAC-MHSC aura bien lieu à Alès

Lucas Franco et ses partenaires ne pourront pas bénéficier du soutien, même distancié, des supporters alésiens, privés de butte. (Photo F. Foures)

La délocalisation du 16e de Coupe de France à la Mosson en raison de présumées menaces de bagarres entre supporters nîmois et montpelliérains sur les réseaux sociaux ne sera pas retenue. Sauf rebondissement de dernière minute, la rencontre opposant l'Olympique d'Alès en Cévennes au Montpellier Hérault Sport Club aura bien lieu à l'horaire initial (14 heures 15), au stade Pibarot.

La rumeur a enflé suite à l'annonce de nos confrères de Midi Libre hier soir, reprise tout au long de la journée par plusieurs médias sportifs nationaux. Celle d'une potentielle délocalisation du match opposant l'OAC au MHSC dans le cadre du 16e tour de Coupe de France.

En cause, de présumées menaces d'affrontements entre supporters nîmois et montpelliérains, dont l'inimitié n'est plus à prouver. Ainsi, ce mercredi après-midi, le téléphone du manager général de l'OAC, Philippe Mallaroni, n'a pas arrêté de sonner. Municipalité d'Alès, préfecture du Gard, services d'ordre des clubs concernés et dirigeants de la Fédération française de football : les échanges ont afflué de toutes parts.

Trois options ont été étudiées

Trois options ont été étudiées. La première consistait à décaler la rencontre, prévue à 14 heures 15, à un horaire plus tardif (après couvre-feu), ce qui aurait limité le risque d'affrontements entre supporters. Mais cela n'était aucunement envisageable dans la mesure où l'éclairage du stade Pibarot n'est pas compatible avec une retransmission télévisée nocturne ; sur la chaîne Eurosport en l'occurrence.

La seconde option aurait abouti à une délocalisation du match en terre héraultaise, mais les dirigeants cévenols, qui veulent "se donner un maximum de chances de créer l'exploit", n'ont pas voulu en entendre parler.

Enfin, la troisième option, celle qui a été retenue, permettra à l'OAC de recevoir le MHSC dans son antre de Pibarot, à l'horaire initial, le tout assorti du déploiement d'une compagnie républicaine de sécurité (CRS), dont le dispositif est estimé à 20 000 euros. Restait alors à savoir qui allait payer cette somme, en théorie à la charge du club recevant.

"On nage en plein délire"

Dans un premier temps, les dirigeants alésiens, dont l'équipe première s'apprête à accueillir un club de Ligue 1 en Coupe de France, 34 ans après avoir disputé une demi-finale contre Bordeaux, n'avaient pas l'intention de payer l'addition : "Il s'agit d'un match à huis-clos pour lequel on a tout mis en œuvre pour respecter les protocoles de sécurité avec 11 agents déployés sur un stade qui sera quasiment vide", prévient Philippe Mallaroni.

Après avoir pris le temps de la réflexion, le manager général, qui a consulté son président, Didier Billange, a tranché : "On va régler cette somme et le match aura bien lieu à Alès comme prévu. Il aurait été humiliant pour notre club, nos joueurs, et pour la ville, que ce match se joue à Montpellier." 

Contacté par téléphone ce mercredi soir avant la prise de décision de Philippe Mallaroni, Christophe Rivenq, premier adjoint à la mairie d'Alès, se montrait formel : "C'est très clair, l'État doit assurer la sécurité, point barre ! À l'extérieur des stades, c'est la voie publique donc l'État doit tenir son rôle." Et d'ajouter : "Dans un match où on nous annonce des affrontements entre supporters qui ne sont pas d'Alès, ce n'est pas à Alès de payer l'addition."

"Ils régleront leurs affaires entre eux"

D'autant que les présumées menaces de bagarres via les réseaux sociaux entre Nîmois et Montpelliérains n'ont à ce jour jamais été démontrées. "J'appelle tout le monde au calme. Il ne s'agit que d'un match de Coupe de France. C'est une belle chance pour Alès. Nîmes et Montpellier s'affrontent bientôt. Ils régleront leurs affaires entre eux, ce n'est pas mon problème", balaie Christophe Rivenq.

Samedi, les abords du stade Pibarot seront bouclés et il ne sera pas question pour les supporters alésiens d'aller encourager leurs joueurs, comme ils l'ont fait il y a quinze jours pour la réception de Fabrègues en investissant la butte du côté du centre nautique. Aussi, un arrêté préfectoral devrait interdire l'accès à la ville d'Alès aux Héraultais. Espérons que cet épisode n'ait pas perturbé la préparation des hommes de Stéphane Saurat qui, à l'image de l'ancien crocodile Théo Peyrard, attendent Hilton et sa bande le couteau entre les dents.

Corentin Migoule

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