Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.03.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 195 fois

IL Y A UN AN... Premières verbalisations et les entreprises assurent la "continuité de service"

L'esplanade Charles-De-Gaulle à Nîmes (Photo archives Anthony Maurin).

On parle beaucoup de la « vie d’avant ». Celle où nous pouvions boire un coup avec nos amis et sortir au-delà de 18h, manger au restaurant, aller au cinéma ou voyager à l’autre bout du monde si ça nous chantait. Un an après, Objectif Gard décide de retracer les débuts de cette crise qui a bouleversé nos existences. Chaque jour, retrouvez une rétrospective de ce qu’il s’est passé pile 365 jours auparavant dans le département au cours de cette année pas comme les autres.

Nous sommes le jeudi 19 mars 2020. La plupart des entreprises tournent au ralenti pendant cette période de confinement généralisé. Certaines ont mis leurs salariés au chômage partiel, d’autres continuent à bosser mais de chez eux.

Mais il y a des entreprises qui ne peuvent pas tirer le rideau, comme Orano Melox, implantée sur le site de Marcoule, près de Bagnols, qui fabrique du mox, un carburant alimentant les centrales nucléaires. « Tous les fournisseurs de combustible doivent continuer à livrer pour assurer sereinement la production électrique dans le pays », assurait Régis Faure, responsable communication du site.

L’usine de santé publique Sanofi d’Aramon assure la « continuité de service » et fait appliquer les gestes barrières aux salariés. Apparemment, ce n’était pas le cas partout. « Nombre de nos syndiqués nous ont alertés sur le manque de mesures prises dans leurs entreprises respectives », avait écrit l’union départementale CGT du Gard dans une lettre adressée à l’ancien préfet, Didier Lauga.

Éviter les fruits pourris et des pourris volent les pharmacies

L’ancien président du département, Denis Bouad, veut quant à lui filer un coup de pouce à la filière agricole pour passer la crise. Il avait rendu effectif le cumul du RSA et de l’emploi agricole saisonnier, afin que les exploitants disposent de main d’œuvre pour ramasser leurs fruits.

Dans la rue, les forces de l’ordre veillent au respect des consignes. En 24h entre le 18 et 19 mars 2020, 750 contrôles avaient opéré dans le Gard, entraînant 17 verbalisations de personnes qui n’avaient pas de motif valable ou d’attestation pour être dehors en plein confinement.

Il y a aussi ceux qui se ruent dans les pharmacies en quête désespérée de masques. Tous les stocks sont réquisitionnés pour les professionnels de santé, expliquent les pharmaciens alésiens.

Mais se protéger contre le covid ne semble pas être la priorité de tout le monde. Des voleurs ont cambriolé les fonds de caisse de deux pharmacies nîmoises. Mais ils n’ont pas touché aux flacons de gel hydroalcoolique, aux gants et aux masques sur place. Ils n’ont pas eu de nez car les rapides ruptures de stock ont fait flamber les prix pendant plusieurs semaines. Et certains étaient prêts à débourser très cher pour se couvrir nez et bouche… D’autant que le 19 mars 2020 est aussi le jour où le Gard a compté son premier mort du coronavirus.

Marie Meunier

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