Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 19.03.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1540 fois

NÎMES Un homme en situation irrégulière libéré à cause d'un cluster au centre de rétention

(Photo illustration Coralie Mollaret)

Un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Nîmes a décidé ce vendredi matin de libérer une personne en situation irrégulière retenue depuis le 5 mars dernier au centre de rétention administratif (CRA) de Nîmes.

Cet homme avait une obligation de quitter le territoire depuis juillet 2019 et il a été arrêté en vue d'une éventuelle expulsion au début de ce mois. Mais le centre de rétention de Nîmes est touché de plein fouet par un cluster. Plusieurs cas de covid ont été enregistrés ces dernières semaines parmi les policiers et le personnel administratif. La semaine dernière quatre personnes retenues ont été diagnostiquées positives au covid trois autres cette semaine.

Ce vendredi, la requête d'un Tchétchène était débattue en audience publique. Il réclamait sa libération par la voix de son conseil, maître Maud Hamza. "Un homme qui est privé de l'ensemble de ses droits à cause de la pandémie. Il ne peut pas voir son avocat. il ne peut pas voir une association. Il n'a pas accès aux documents pour se défendre et il ne peut pas voir le juge", plaide la juriste nîmoise, spécialisée dans le droit des étrangers.

"De plus avec le cluster qui touche le CRA de Nîmes et plus particulièrement le bâtiment covid où est retenu mon client, sa libération est devenue une nécessité. Une nécessité sanitaire", poursuit Me Hamza. Sa plaidoirie a été entendue par le magistrat qui a ordonné la libération de cet homme au motif notamment "que l'éloignement à bref délai est impossible, compte tenu du contexte de cluster au centre de rétention", argumente dans sa décision à l'audience le juge des libertés. " La jurisprudence du Conseil d'État oblige à une perspective d'éloignement à bref délai", ajoute le magistrat.

Dans la même aile du bâtiment public du CRA 21 personnes sont dans une situation similaire liée au contexte sanitaire, selon l'avocate nîmoise.

Boris De la Cruz

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