Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.04.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 185 fois

ÉDITORIAL Mettre tout le monde sur un pied d'égalité

Photo d'illustration DR

Ce jeudi, le Gouvernement lance sa plateforme Internet consacrée aux discriminations sous toutes ses formes. Cette grande consultation citoyenne a pour objectif de faire remonter rapidement les expériences d'inégalités dans les thématiques de l'emploi, le logement ou encore de la santé ; pour ne citer que ces domaines. Et d'agir. Enfin, c'est la promesse. Car depuis des années, on ne peut pas dire que le dispositif comme celui par exemple de CV anonyme ait connu un franc succès. Mais à quelques mois de la Présidentielle, Emmanuel Macron veut tenir sa promesse de décembre dernier où il annonçait le lancement d'une telle solution. Et surtout, d'en faire un outil de perception de la réalité des Français. Voici donc un bon moyen pour lui de prendre la température. Et vite. Les conclusions seront remises en effet au mois de juin prochain. Pas sûr qu'avec un confinement au milieu et des entreprises au ralenti avec leurs salariés en télétravail ou enfermés chez eux à garder les enfants, le timing soit le bon. Mais l'exécutif veut surfer sur une première étape qui semble elle bien fonctionner. La plateforme de signalement et d’accompagnement des victimes de discriminations lancée au mois de février recueille chaque jour environ 300 témoignages sur le numéro vert 39-28 et 250 chats sur le site Internet antidiscriminations.fr Les discriminés s'expriment ainsi auprès de juristes et téléconseillers qui tentent d'apporter un premier niveau d'informations et de conseils. Reste à savoir si cette consultation citoyenne lancée tambour battant rencontrera le même engouement. Et permettra de trouver les clés afin de mettre tout le monde sur un même pied d'égalité. La volonté est là, c'est clair. L'ambition en fin de mandat est peut-être un peu trop calculée. D'autant qu'avec les gouvernements successifs, on s'est habitué. Lever le lièvre, tout le monde en est capable. Mais répondre au problème, c'est autre chose. On préfère souvent le cacher sous le tapis...

Abdel Samari

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