ÉDITORIAL Faites vos adieux : rien ne va plus !
Il y a trois ans et deux jours, le 4 mai 2018, une marée rouge déferlait sur le boulevard Victor-Hugo et la place de la Maison carrée pour fêter la remontée du Nîmes Olympique en Ligue 1 après 25 ans d’absence. Toute une génération allait enfin pouvoir supporter son équipe dans l’élite du foot français. On buvait, on s’enlaçait et on célébrait Ripart, Briançon, Valls et Alakouch comme des héros… Fier de sa ville, de ses joueurs formés au club et impatient de vivre de grandes soirées de football au stade des Costières. Sans savoir que quelques mois plus tard on allait apprendre que tout cela se déroulerait dans une enceinte moderne et neuve. Le supporter nîmois était alors le plus heureux. Trois ans plus tard, le rêve s’est transformé en cauchemar. On ne peut plus encourager les siens au stade ni refaire le match entre amis au comptoir. De finances saines galvanisées par la montée, on constate désormais avec désespoir un club dans le rouge amputé d’un manque à gagner de 16 M€ à cause d’une crise sanitaire inédite et d’une somme promise de droits télés qui ne sera jamais perçue. Et pour faire ainsi des économies, environ 2 M€ par an, le président Rani Assaf veut fermer le centre de formation. Au niveau sportif qui détermine tout le NO est aussi dans la zone rouge : 19e et proche de retrouver le purgatoire de la Ligue 2. Un échelon qui nous rappelle tant de soirées moroses, dans des stades à moitié vide et avec un spectacle médiocre. Personne ne veut revivre ça. Et quid de nos héros ? Depres et le capitaine Briançon assistent dépourvus à cette déchéance le cœur brisé, inaptes à pouvoir se battre sur le terrain car blessés. Paquiez et Ripart œuvrent tant bien que mal à conserver un peu de bonheur chez les Nîmois qui rêvent simplement de retrouver leur équipe en Ligue 1 quand tout ce bazar sera terminé. Mais sans doute abattus de voir que l’âme nîmoise s’est un peu diluée avec le temps. Valls et Bobichon sont partis, Alakouch devrait faire sans doute pareil car il arrive en fin de contrat en juin prochain. Maintenant, c’est la tête basse que l’on parle de son club. Le supporter sait qu’il doit s’apprêter dans quelques semaines à dire adieu à la Ligue 1 et peut-être au centre de formation où ont grandi ses idoles mais pas encore au stade des Costières puisque le projet de nouveau stade tarde à se mettre en route. Signe qu’au Nîmes Olympique, rien ne va plus !
Corentin Corger
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