Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.06.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 867 fois

ÉDITORIAL Souriez, on vous a reconnu !

Photo d'illustration

Souriez, vous êtes filmés ! Afin de lutter efficacement contre l’insécurité, la ville de Nîmes s’est dotée en 1999 d’un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Depuis, il a aussi accéléré le mouvement avec l'installation de plus de 400 dispositifs de vidéosurveillance un peu partout. Objectif : favoriser la tranquillité du quotidien. Malgré les derniers événements dramatiques et le renforcement des violences dans certains quartiers, on peut dire que l'efficacité de ces caméras a fait ses preuves. À Nîmes, les images sont exploitées par la police ou encore les gendarmes sur réquisition. Et la réussite d'opérations de recherche ou la résolution d'affaires sont rendues possibles grâce à l'intervention et l'exploitation d'images. C'est pourquoi le maire de Nîmes ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il l'a promis l'année dernière lors des Municipales, il y aura encore plus de surveillance automatisée à Nîmes. Il pourrait même, pourquoi pas, s'inspirer de la proposition de son ex-collègue chez Les Républicains, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui vient d'annoncer son intention de proposer prochainement la mise en place d'un système de reconnaissance faciale qui permettrait d'identifier, via les caméras de vidéosurveillance, les personnes "condamnées pour terrorisme" à l'entrée des gares. Rappelons que la surveillance individuelle ou la reconnaissance faciale sont interdites aujourd'hui par la CNIL car elle vont à l'encontre de la protection individuelle. Toutefois, la commission européenne imagine de faire évoluer ce recours dans des situations bien précises. Avec la magie de l'intelligence artificielle. Lorsque cela est strictement nécessaire pour rechercher un enfant disparu, prévenir une menace terroriste spécifique et imminente ou détecter, localiser, identifier ou poursuivre l'auteur ou le suspect d'une infraction pénale grave. Mais cette proposition de la commission n'est pas encore en vigueur. Le Parlement européen et les États membres doivent désormais se prononcer avant qu'elle puisse s'appliquer. Cela ne saurait tarder. Faites coucou à la caméra et souriez, on vous a reconnu !

Abdel Samari

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